Le ministre a pointé le coût d’un lycéen, supérieur à la moyenne de l’OCDE, tout en reconnaissant une grande hétérogénéité des situations selon les disciplines, les séries, les voies d’enseignement.
Il souhaite que le système s’améliore à moyens constants.
Réforme du baccalauréat
Selon le ministre, l’objectif de 4 épreuves doit être lu comme entre 3 et 5 épreuves terminales écrites, sans compter les épreuves anticipées de Première. Le contrôle continu ne doit pas conduire à de l’inégalité. Il faut donc trouver des modalités qui évitent ce problème (le ministre cite l’hypothèse de baccalauréats blancs plus cadrés que ce qui est mise en œuvre actuellement dans les lycées, avec correction par des professeurs extérieurs au lycée).
Réforme du lycée
Pour le ministre, il s’agit d’une réforme en 4 anneaux : accès à l’enseignement supérieur, baccalauréat, enseignement professionnel et apprentissage, avec la volonté de rendre le bac pro attractif et de le développer en parallèle de l’apprentissage. Il est envisagé la création de passerelles. La voie technologique n’est pas remise en cause. Mais le lycée va forcément vers du plus modulaire : le débat porte sur où mettre le curseur, avec des parcours plus personnalisés.
Classe de Seconde et calendrier
L’impact des réformes sur la classe de Seconde n’est à ce jour pas défini. Compte-tenu du calendrier, il sera obligatoirement réduit pour 2018-2019. Il pourrait y avoir une réforme en deux temps : des aménagements réduits à la rentrée 2018, et d’autres en même temps que la classe de Première à la rentrée 2019, notamment pour les programmes.
Le SNES-FSU a rappelé au ministre
– son refus du contrôle continu, et en quoi l’entrée « 4 épreuves et contrôle continu » stérilise le débat sur le lycée. Nous défendons le maintien d’épreuves nationales, anonymes et terminales, et avons des propositions dans ce cadre (modalités, coefficients …) ;
– l’intérêt de l’organisation en séries, permettant d’offrir au sein d’une série un ensemble d’enseignements cohérents, et l’importance de la voie technologique ;
– son inquiétude vis-à-vis du calendrier, qui, si la réforme prenait l’ampleur de la précédente, conduiraient aux mêmes errements, et en particulier des programmes bâclés pour la classe de Seconde;
– son désaccord avec les suppressions de postes qui vont mécaniquement suivre la baisse du nombre de postes au concours en 2018.