argent

Le premier mauvais coup social du gouvernement Barnier est parti en direction des retraité·es. Ces derniers vont faire les frais des mesures d’austérité destinées à boucler le projet de budget de l’État qui vise 60 milliards d’euros d’économies.

Cette mesure de report de l’indexation des pensions sur l’inflation (règle fixée par le Code de la Sécurité sociale) devra être entérinée dans le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) que le Parlement va examiner bientôt.

Selon le ministère du Travail qui s’est exprimé, ce report de six mois permettrait une économie d’environ 4 milliards d’euros en 2025 (3,7 milliards selon les estimations). C’est une revalorisation quand même, plaident Bercy et Matignon, alors que cetain·es, dans la majorité présidentielle et à droite, prônaient un gel pur et simple des retraites. Argumentaire proprement scandaleux !!!

Le 1er ministre dégaine une vieille technique pour faire des économies sur les pensions : décaler la date de revalorisation au 1er avril puis au 1er octobre, pour revenir au 1er janvier, a déjà été largement utilisée par les gouvernements précédents. Ce décalage se fait chaque fois sans rattrapage sur les mois entre l’ancienne et la nouvelle date : tou·tes les retraité·sy perdent. Avec la mesure annoncée, il s’agit d’une baisse générale du niveau des pensions en euros constants pendant 6 mois.

Mais les retraité·s vont subir la double peine. En effet,l’indexation est calculée sur la moyenne de la hausse des prix à la consommation hors tabac sur 1 an, constatée deux mois avant la revalorisation. Ainsi la revalorisation aurait due être calquée sur l’inflation en octobre 2024. Le mois de référence avec le décalage sera en réalité mai 2025. Or l’inflation ralentit, la revalorisation sera plus basse, si elle a lieu. Elle devrait tourner, selon les annonces, autour de 1,8 % seulement.

Retraité·es perdant·es

A cela ajoutons que l’inflation « officielle » selon l’INSEE est inférieure à la hausse des prix des produits de première nécessité. Les pensions ne permettent déjà pas de maintenir le niveau de vie des retraité·es face à aux dépenses contraintes d’énergie, d’alimentation et de frais de santé dont les complémentaires.

Pour les salarié·es du secteur privé, la revalorisation pour la retraite complémentaire Agirc-Arrco est toujours annoncée pour le 1er novembre prochain. Elle serait aux alentours de 1,5 à 1,9 %.

Le 9 octobre, dans le cadre de l’action du G9, lors de conférences de presse à Paris et dans les départements, nos revendications en matière de revalorisation des pensions calculée sur le salaire moyen et à minima à hauteur de l’inflation au 1er janvier.

Le pouvoir continue à opposer les travailleurs et travailleuses entre actifs-actives et retraité·es, avec l’augmentation du SMIC de 2 % au 1er novembre. Nous ne tomberons pas dans le panneau de la division. La revendication, portée ensemble le 1er octobre, de l’augmentation des salaires et des pensions reste celle des retraité·es du SNES-FSU.

Communiqué de la FSU :