Le SNES-FSU revendique une carrière parcourue à rythme unique et sans obstacle de grade. Aujourd’hui, une juste reconnaissance du rôle sociale des enseignant·es, CPE, PSYEN, nécessiterait de requalifier ces emplois afin de les recaler sur les grilles de rémunération de la catégorie A+. Aussi, le SNES-FSU revendique la mise en extinction des corps des certifié·es, CPE et PSY EN, la fin du recrutement de certifiés et la systématisation du recrutement de professeur·es agrégé·es. Les actuel·les professeur·es certifié·es devraient dans ce cadre bénéficier d’un plan d’intégration dans un corps revalorisé des professeur·es agrégé·es, les CPE et les PSY EN étant intégré·es dans des corps équivalents.
Pour tout savoir sur les carrières, consultez notre portail :
Promotions de grades : plus fluides, sauf au sommet !
Effet de nos mobilisations au moment du mouvement contre la réforme des retraites, les ratios des promotion de grade ont été améliorés. Mais, pour les corps du second degré, l’accès à la classe exceptionnelle reste engorgé.
Hors-classe : des taux en hausse
Pour le passage de la fin de classe normale vers la hors-classe, les ratios de promotion sont passés de 18% en 2022 à 21% en 2023, 22 % en 2024 et 23 % en 2025. C’est un acquis de nos luttes. Ces ratios sont identiques pour tous les corps (PE, professeur.es certifié.es, agrégé.es, CPE, PSYEN, PLP, PEPS) : cela permet d’assurer l’égalité de traitement puisque, quel que soit le corps auquel elles et ils appartiennent, quel que soit leur niveau d’enseignement, deux collègues au 9° échelon ont les mêmes perspectives. Pour être promouvable à la hors-classe, il faut être au-delà de 2 ans d’ancienneté au 9° échelon de la classe normale.
Pour tout savoir sur la hors-classe, consultez notre page :
Classe exceptionnelle : un flux annuel garanti
Sans les mobilisations de 2023, le nombre de promotions aurait été divisé par trois. Le ministère a été contraint d’augmenter le nombre global de promotions : 15 000 promotions en 2022, 19000 en 2023 et 20 000 sont annoncées pour les trois prochaines campagnes, tous corps confondus (professeur∙es des écoles, certifié∙es, agrégé∙es, CPE, PSYEN, PLP, PEPS).
Le SNES-FSU a également obtenu la suppression du barrage à l’avancement d’échelon au sein de la classe exceptionnelle que représentait « l’échelon spécial » dans les corps des professeur.es certifié.es, CPE, PSY EN. Toutes et tous accèdent dorénavant aux indices terminaux de la « hors-échelle lettre A » à l’ancienneté. La carrière dans le corps des professeur·es de chaires supérieures, pour lequel nous demandons le doublement des recrutements, a aussi été fluidifiée.
Pour tout savoir sur la classe exceptionnelle, consultez notre page :
Promotion à la classe exceptionnelle : choix discrétionnaire !
Les collègues titulaires de leur corps qui sont au-delà du 5° échelon de la hors-classe (4° échelon pour les professeur·es agrégé·es) sont promouvables à la classe exceptionnelle. Ce débouché de fin de carrière, acquis lors de l’accord PPCR de 2017, porte la fin de carrière des certifié·es, CPE, PSY EN… aux indices de rémunération de la hors-échelle lettre A (hors-classe des agrégé·es) et celle des professeur·es agrégé·es aux indices de la hors-échelle lettre B.
Les tableaux de promotion sont établis par le recteur sur la base des avis émis en toute opacité par le chef d’établissement et l’inspecteur : très favorable, favorable, défavorable. Contrairement aux avis émis dans le cadre des rendez-vous de carrière, ils ne sont pas soumis à une procédure officielle de contestation. Le SNES-FSU dénonce ces conditions discrétionnaires. N’hésitez pas à former un recours gracieux auprès du recteur, en cas de désaccord avec les avis portés, avec l’aide du SNES-FSU.
La fiche syndicale de suivi individuel est accessible sur votre espace adhérent.es :
Agir pour l’égalité de traitement dans les carrières
S’agissant de la promotion de la fin de la hors-classe vers la classe exceptionnelle, le ministère a fait le choix de ratios de promotions différenciés d’un corps à l’autre : 7,5 % des PSYEN promouvables sont promu·es, 9 % des certifié·es, 10,5 % des CPE, 13,5 % des agrégé·es et 20 % des professeur·es des écoles. Aussi, près de 90 000 enseignant·es du second degré, dont près de la moitié n’ont plus d’autre perspective d’avancement avant leur départ en retraite, doivent se répartir 8 500 promotions annuelles. Il y a pourtant urgence à les promouvoir. Le ministère consacre près de 12 000 promotions aux 40 000 professeur·es des écoles promouvables, dont la plupart sont au début de la hors-classe.
Pour le SNES-FSU, l’égalité de traitement entre les enseignants, CPE, PSY EN, impose que deux collègues promouvables à la classe exceptionnelle aient la même probabilité d’être promu∙es, à ancienneté et valeur professionnelle égales, quel que soit le corps auquel elles et ils appartiennent, quel que soit leur genre, quel que soit leur affectation ou leur niveau d’enseignement. Les syndicats de la FSU se sont adressés par courrier à la ministre en ce sens.
Promotions de corps
Accès au corps des professeur·es agrégé·es
L’accès au corps des professeur·es agrégé·es peut se faire par concours externe, concours interne ou par liste d’aptitude. Dans ce cas, il faut candidater en début d’année civile. Les conseils du SNES-FSU peuvent être précieux pour la rédaction de la lettre de motivation et du CV. Le SNES-FSU demande un plan d’intégration dans le corps des professeur·es agrégé·es.
Pour tout savoir sur la liste d’aptitude, consultez notre page :
Accès au corps des professeur·es de chaires supérieures
L’accès au corps des professeur·es de chaire supérieure, corps de débouché pour les agrégé·es, se fait sur acte de candidature. Le SNES-FSU demande le doublement des possibilités de recrutement.
Pour tout savoir sur le corps des professeur·es de chaires supérieures, consultez notre article :
Evaluation : rendez-vous de carrière ou avis discrétionnaires ?
Les collègues qui ont eu leur évaluation par rendez-vous de carrière au cours de l’année scolaire 2023/2024, prennent connaissance à la mi-septembre de leur avis rectoral d’évaluation, sur l’application SIAE accessible via le portail de services du rectorat. Une phase de contestation de cet avis (30 jours) s’ouvre alors, pour laquelle les conseils du SNES-FSU peuvent s’avérer précieux. Les contestations qui aboutissent à une saisine de la commission paritaire sont fréquemment fructueuses.
Les avis des deux premiers rendez-vous, au 6° et 8° échelon de la classe normale, peuvent déboucher sur un avancement d’échelon anticipé d’un an.
Pour tout savoir sur l’avancement d’échelon, consultez notre page :
L’avis du troisième, au 9° échelon, détermine la place dans la file d’attente pour la promotion à la hors-classe, qui pourra alors, selon l’avis attribué, intervenir 2 ans avant ou 2 ans après la moyenne des promotions de la cohorte.
Dans le cas où le rendez-vous n’aurait pas pu avoir lieu, il est important de se signaler auprès de l’administration et du SNES-FSU, afin de bénéficier d’un rattrapage en début d’année scolaire, sans quoi un avis par défaut serait émis par l’administration.
Les collègues dont le rendez-vous de carrière est prévu au cours de l’année scolaire 2024/2025 ont normalement du en être informé·es par l’administration. Le SNES-FSU organise des stages de formation syndicale pour préparer l’évaluation : ne vous en privez-pas, ils sont de droit !
Le SNES-FSU dénonce l’opacité et l’absence de contestation possible des avis émis en dehors d’un rendez-vous de carrière, comme pour les campagnes de promotion à la classe exceptionnelle ou d’accès au corps des professeur·es agrégé·es par liste d’aptitude. Cela ne doit pas dissuader de former un recours gracieux avec l’aide du SNES-FSU en cas de difficulté.
Pour tout savoir sur les rendez-vous de carrière : consultez l’article en lien ci-dessous :
Après le recrutement ou la promotion, le classement ou le reclassement
Classement et reclassement :
A l’occasion de l’entrée dans un corps de fonctionnaire ou d’un changement de grade, l’administration procède au classement ou au reclassement. Le reclassement correspond au calcul de l’ancienneté théorique acquise du fait des activités professionnelles antérieures. Exercice délicat, souvent soumis à interprétation et source d’erreurs, le reclassement nécessité un suivi syndical attentif.
Pour tout savoir sur le classement et le reclassement, consultez l’article en lien ci-dessous :
Promouvable jusqu’au dernier jour avant la retraite
Contrairement à ce que prétendent certains rectorats, chaque collègue reste promouvable jusqu’au dernier jour d’activité, même si une date de départ en retraite a été annoncée et si le dossier de retraite a été déposé. Aussi, en cas de promotion de grade, même lorsqu’elle est annoncée tardivement en cours d’été, chaque collègue garde la possibilité de reporter son départ en retraite afin de bénéficier du nouvel indice de rémunération pendant au moins six mois à compter du 1er septembre, condition nécessaire pour que la pension de retraite soit calculée sur la base de ce dernier indice de rémunération plus favorable.
Pour tout savoir sur le reclassement après une promotion, consultez notre page :
Élections professionnelles :