Le manque d’AESH reste criant, les embauches ne palliant pas les démissions. Ainsi, moins d’un élève sur deux est accompagné à l’heure actuelle. Trop souvent, les affectations des AESH sont inconnues ou modifiées le jour de la rentrée, et des vœux de mobilité ont été ignorés.
Le changement de gestionnaire de paie (passage du lycée mutualisateur aux services du rectorat) a pu entraîner le non-versement du salaire. Certaines académies anticipent la généralisation des PAS : des élèves non notifié·es bénéficient d’une aide humaine.
Le SNES-FSU dénonce les conditions de rentrée et de travail des AESH et demande l’abandon du PIAL, la fin de l’expérimentation du PAS et le retour au respect des notifications MDPH. Il porte la création d’un corps de catégorie B pour les AESH, et revendique dans l’immédiat le doublement de leur prime de fonction.
Pour les AED, le SNES-FSU est très sollicité pour régler de nombreux problèmes de contrat, de paiement de salaire et d’emploi du temps en ce début d’année, mais aussi pour défendre les conditions de travail des agents.
Insupportable précarité
Pour les enseignant·es, Psy-ÉN et CPE non titulaires, les rentrées se suivent et se ressemblent.
La liste des griefs est longue : non-renouvellement de contrat suite à un seul avis défavorable d’un chef d’établissement ou d’un inspecteur (IA-IPR), non-paiement de la prime de précarité, affectation à la rentrée qui n’a plus rien à voir avec l’affectation annoncée en début d’été, affectation de dernière minute (sans formation pour certains, avec formations pendant les vacances d’été pour d’autres, mais pas toujours – ou pas encore – rémunérées), prise de fonction sans contrat, attestation de fin de contrat fournie hors-délais, ce qui a pour conséquence le non-versement par France Travail de l’Allocation de retour à l’emploi (ARE), laissant des collègues sans revenus…
En ce début d’année scolaire, des collègues en poste nous alertent par ailleurs sur des pressions hiérarchiques qu’elles et ils ont subies pour prendre des Pactes RCD (Remplacement de courte durée) ou Devoirs faits, mais aussi pour accepter la mission de professeur·e principal·e, dans les nombreux établissements où les chefs d’établissement manquent de volontaires pour accomplir ces missions. D’autres dégradations des conditions de travail des agents sont à déplorer : des affectations sur services
partagés, des temps incomplets imposés, des retards dans la prise en compte de changement d’échelon de rémunération, des retards pour obtenir un CDI… Toutes choses qui auront un impact dramatique sur les salaires et les pensions des collègues.
N’hésitez pas à faire appel au SNES-FSU si vous ou l’un·e de vos collègues connaît des difficultés : nos militant·es sont là pour vous aider !