Le mouvement remplit un double objectif


Le système de mutations des professeur·es, CPE et Psy-ÉN doit remplir un double objectif. Avoir, partout sur le territoire, des personnels titulaires, formés pour que le service public d’Éducation remplisse son rôle pour tous les élèves. Et satisfaire le maximum de mobilité choisie par les personnels. Le SNES-FSU poursuit ces deux objectifs, car il est convaincu que la défense du service public d’Éducation et celle de ses personnels sont indissociables.


Des principes souvent attaqués


Le maintien d’un mouvement national est lié à celui de concours nationaux qui seuls garantissent dans la durée l’égalité du droit, pour tous les élèves, d’accéder à un enseignement de second degré émancipateur. Ces principes sont régulièrement attaqués par les tenants d’une déconcentration managériale qui a pour objectifs de fragiliser les garanties collectives liées au statut et de développer l’emploi contractuel, au détriment des personnels et des élèves. Ces attaques s’appuient sur des difficultés objectives. Il est effectivement devenu difficile d’obtenir une affectation dans certains territoires et certaines disciplines, mais il est surtout devenu extrêmement difficile d’avoir une visibilité sur des perspectives de mutation à moyen terme.


Les causes d’un mouvement sclérosé

C’est une des conséquences de la Loi de transformation de la Fonction publique qui a exclu les élu·es du personnel de toute la phase de préparation du mouvement. La sclérose du mouvement est aussi en grande partie due à son découpage en deux phases, inter puis intra-académique. Depuis 1999, la mutation à l’aveugle imposée lors de la phase intra-académique bloque une partie des candidats potentiels qui préfèrent attendre d’engranger des points avant de tenter une mutation hasardeuse.

Pour le reste, ce ne sont pas les règles du mouvement qui sont source de difficultés, mais bien les 8 865 suppressions d’emplois dans le second degré depuis 2018.

La volonté du ministère d’avoir davantage recours à des personnels non titulaires a pour conséquence de laisser des besoins non pourvus par des titulaires dans l’ensemble des académies et des disciplines : voilà pourquoi il arrive qu’on n’obtienne pas satisfaction au mouvement alors qu’on a connaissance de besoins dans l’académie souhaitée.


Un barème équilibré : une nécessité

Le barème, pourvu qu’il soit équilibré, est le seul moyen de départager de façon équitable et transparente les nombreuses et nombreux participant·es aux opérations de mutation.

Les postes « profilés » pour alimenter le mouvement POP sont autant de capacités d’accueil soustraites au mouvement général. L’absence de barème ne résout en rien les difficultés à obtenir une mutation : le seul levier que le ministère doit actionner est la création de postes de titulaires en nombre suffisant pour couvrir les besoins du second degré, y compris en matière de remplacement.


Refonte des règles prévue pour le mouvement 2026


Le ministère prévoit une refonte d’ampleur pour 2026. Le SNES avec les autres syndicats de la FSU continuera d’y porter ses propositions pour défendre les équilibres qui permettent une meilleure prise en compte des situations personnelles et professionnelles dans le barème afin que chacun·e puisse obtenir une mutation dans un délai raisonnable. Quelles que soient les mesures prises par l’administration, une amélioration du mouvement passera forcément par une augmentation du nombre de postes de titulaires.

Recours avec le SNES-FSU

Si vous n’êtes pas satisfait.e de votre résultat à l’inter 2025, le meilleur réflexe est de contacter le secteur emploi national du SNES-FSU afin d’être assisté.e dans le dépôt d’un recours auprès du ministère.


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