Dès le mois d’avril dernier, le SNES-FSU interpellait les Ministres de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur à propos des candidat-es des concours externes : « Si les épreuves sont décalées en juillet, les étudiants boursiers doivent pouvoir bénéficier du « quatrième terme » et toucher leur bourse sur 12 mois. Des facilités pour le logement en résidence universitaire, l’accès aux bibliothèques pendant la période estivale, l’hébergement pendant les épreuves doivent être envisagées. ». Force est de constater que Jean-Michel Blanquer et Frédérique Vidal ont négligé ces mesures d’évidence.
Le 5 juin, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, a pourtant annoncé en grande pompe la prolongation exceptionnelle des bourses sur critères sociaux en juillet 2020 pour les étudiant-es amené-es « à passer des concours ou examens terminaux au-delà du 30 juin ». A cette occasion, il a été annoncé qu’une enveloppe de 30 millions d’euros serait ouverte à cet effet.
Mais l’annonce n’a été que de courte durée : avant même la publication d’une circulaire pour entériner le versement du 11ème mois de bourse pour les boursier-es candidat-es « aux concours » concerné-es, la DGESIP (direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle) a subitement exclu explicitement les concours de la fonction publique de cette opération, et de facto des concours de l’Éducation Nationale. Ce sont donc l’ensemble des boursier-es étudiant en MEEF et candidat-es aux concours de recrutement qui se sont vus privé-es d’un mois de bourse supplémentaire… alors que certaines épreuves se sont déroulées jusqu’au mois de juillet !
Les étudiant-es qui s’orientent vers nos métiers, dont le Ministre actuel ne cesse de promettre, et de différer, la revalorisation, ne méritaient-ils/elles donc pas la même considération que ceux et celles qui aspiraient à intégrer une école de commerce ou d’ingénieurs ? Comment comprendre le mépris du ministère de l’ESR à l’encontre des futur-es agent-es du service public d’éducation nationale ?
Non content-es de subir une année de concours rendue difficile par la situation sanitaire, les candidat-es boursier-es ont donc été privé-es de l’aide promise pour vivre et faire face aux frais des concours qui ne sont pas négligeables. L’an dernier, la presse s’inquiétait de la baisse du nombre de candidat-es aux concours du second degré. A ce jour rien n’est fait pour susciter davantage de vocations à la session 2021 et plus encore, ce choix d’écarter les candidat-es des concours Fonction Publique du bénéfice, légitime, du 11e mois de bourse, est propre à les décourager. Le SNES-FSU dénonce à nouveau ce véritable scandale.