En 2017, 14 % des postes aux concours externes étaient restés non pourvus. Alors que la session 2018 offrait 20 % de postes en moins aux concours externes, la part de postes non pourvus est toujours de 12 % : la crise de recrutement est donc toujours là.
Plus alarmant encore : le nombre d’inscrits s’est tassé, et une part croissante renonce à se présenter aux écrits (plus de la moitié en 2018, contre moins de 30 % en 2008). 14 disciplines ne font pas le plein. C’est dire si la mise en place d’un « prérecrutement », annoncée par le Ministre, serait salutaire.
Las, en fait de prérecrutements M. Blanquer entend transformer le statut de certains AED, qui participeraient à des activités pédagogiques au sein de l’établissement scolaire (jusqu’au remplacement de professeur). Utiliser des AED, moins coûteux que les contractuels, pour assurer des remplacements, aux dépens de leur temps d’étude, ce n’est pas prérecruter ! Pour améliorer le taux de réussite des AED aux concours externes (actuellement 15,9 % contre 36,8 % pour les étudiants inscrits en MEEF), il faut au contraire les libérer du travail en établissement, pour qu’ils puissent suivre assidûment la formation universitaire.
Les solutions du SNES-FSU : financer les études menant au concours !
De véritables prérecrutements permettent à des « élèves-professeurs » de se consacrer pleinement à leur formation et de réussir. Ce statut garantit un salaire et des cotisations retraite contre l’engagement à servir ensuite l’État plusieurs années après le concours. Dès la session 2019, qu’attend le ministre pour rétablir les aides financières aux candidats aux concours afin d’éviter le gâchis des abandons en cours d’année ?
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