Le Comité technique ministériel (CTM) réuni le 8 juin examinait, parmi d’autres, un projet d’arrêté modifiant les modalités de stage, d’évaluation et de titularisation des enseignant­·es et CPE stagiaires à partir de la rentrée 2022, en continuité avec la réforme de la formation et des concours. Les représentant·es des syndicats de la FSU s’étaient déjà mobilisé·es lors de la réunion préparatoire contre le projet de circulaire : elle semble permettre que la formation d’une partie des fonctionnaires stagiaires, celles et ceux qui ne sont pas en alternance à l’Inspé, s’ajoute au temps complet qu’on exigera d’eux dans leurs établissements (voir Rentrée 2022 : imposer une décharge pour tous les stagiaires).

Lors du CTM, les organisations syndicales ont adopté à l’unanimité le vœu suivant :

Considérant qu’il serait inacceptable que les professeurs stagiaires se retrouvent de fait sur un temps de service supérieur à un temps plein, les organisations syndicales exigent que la disposition prévue dans l’arrêté du 4 février 2022 qui fait référence à un allègement de service soit suivie dans les faits […]. La formation de 10 à 20 jours prévue pour les professeurs stagiaires à temps plein en classe s’effectue pendant le temps de classe. Toutes les dispositions visant à libérer une journée ne feront que rajouter du temps de travail aux fonctionnaires stagiaires et les fragiliseront. Des moyens de remplacement doivent être prévus à cet effet, afin d’assurer la formation aux stagiaires dans de bonnes conditions et la continuité du service public d’éducation.

Le SNES continue avec les syndicats de la FSU de se mobiliser auprès du nouveau ministère. Il appelle les équipes disciplinaires à s’adresser dès maintenant aux recteurs et aux inspecteurs pour contester ces dispositions. Elles pourraient utiliser le modèle ci-dessous.

Modèle de courrier pour les équipes disciplinaires

La réforme de la formation et des concours, contre laquelle se sont mobilisés le SNES et les syndicats de la FSU, ainsi que l’ensemble des organisations syndicales, dégrade de manière importante les conditions d’entrée dans le métier d’une grande partie des enseignant·es et CPE stagiaires à partir de la rentrée 2022. Les lauréat·es du CAPES et du CAPET ou du concours CPE, ne seront plus formé·es en alternance à l’INSPE, et affecté·es à mi-temps dans un collège ou un lycée, dès lors qu’ils ou elles seront titulaires d’un master MEEF. L’arrêté du 4 février 2022 ne leur accorde que 10 à 20 jours de formation dans l’année.

Nous rejetons cette réforme qui sacrifie l’entrée dans le métier des jeunes collègues qui rejoignent nos métiers. Ils et elles ont bien du mérite, alors que beaucoup d’étudiant·es s’en détournent. Nous voulons, par ce courrier, dénoncer une mystification supplémentaire. L’arrêté du 4 février 2022 prévoit explicitement que le « crédit de jours de formation donne lieu à allègement du service d’enseignement du stagiaire ». Nous constatons cependant que notre collègue stagiaire est affecté·e sur un service à temps plein, sans décharge. Nous vous demandons de revoir ce service, afin qu’en conformité avec le texte du 4 février, une réelle décharge lui soit attribuée. Sans décharge, la formation s’ajoute au temps plein, et nos jeunes collègues se trouveront en sur-service !


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