Le dispositif de préprofessionnalisation, qu’un temps Jean-Michel Blanquer comparait à du prérecrutement, était censé amener davantage d’étudiant·es vers les concours de l’enseignement et de l’éducation. Difficile de croire que cela soit efficace : des dizaines d’ex-AED prépro ne savent aujourd’hui rien de ce qui les attend en terme de mission et de rémunération, et surtout ne pourront peut-être pas compter sur un salaire en septembre !
Lorsqu’il avait présenté le dispositif des AED en préprofessionnalisation, lancé en fanfare à la rentrée 2019, le précédent ministre de l’Education nationale avait expliqué que s’il avait l’âge requis, il aurait bien aimé en profiter. A voir la manière avec laquelle ils et elles sont traité·es, on peut se demander ce qu’il en penserait aujourd’hui.
Les premier·es AED ont en effet été recruté·es en septembre 2019, alors qu’ils et elles étaient en L2. En 2021-2022, parvenu·es en M1, ils et elles n’ont pas pu passer le CAPES, le CAPET ou le concours CPE, puisque entre-temps, la réforme Blanquer avait porté le concours à la fin du M2. Le SNES et les syndicats de la FSU n’ont cessé de réclamer, en 2021, une mise à jour du cadre légal qui tienne compte de ce changement. Il a fallu attendre le 31 décembre 2021 pour qu’enfin, le décret qui régit les AED rende possible une quatrième année de contrat pendant le M2 MEEF. Mais depuis… rien ! La circulaire qui met en œuvre les nouvelles dispositions n’a pas été publiée : les rectorats ne savent pas quoi faire avec les AED en M2, et, le 23 septembre, dans de nombreuses académies, les jeunes collègues n’ont pas signé de nouveaux contrats. Les syndicats de la FSU sont intervenus à plusieurs reprises ces derniers mois auprès de la DGRH, et dans les académies, les sections SNES-FSU soutiennent ces jeunes collègues… sans que les services des rectorats sachent répondre !
Le SNES-FSU dénonce ce scandale, et a demandé une nouvelle fois à la DGRH de débloquer la situation très rapidement. Les salaires de septembre doivent être versés.