Cette année encore le SNES-FSU a mené une enquête en ligne auprès des professeurs, CPE et Psy-Én stagiaires afin de montrer la réalité de leurs conditions de formation et d’entrée dans le métier. Nous avons recensé 1 122 réponses ! Ce nombre élevé nous a permis d’effectuer une analyse très fine de cette question. Après quatre années de fonctionnement des ESPE, la situation ne s’est toujours pas vraiment améliorée, malgré la multiplication des alertes. Les professeurs stagiaires payent le prix fort d’une formation rétablie sans moyens suffisants et avec des choix (architecture de la formation, contenus et volumes de formation, poids du mi-temps en responsabilité…) qui ne permettent pas de se consacrer pleinement à l’apprentissage du métier d’enseignant, de CPE et de Psy-ÉN. Les trois quarts des stagiaires sont satisfaits des formations qu’ils suivent, mais ils continuent de vivre une entrée dans le métier très difficile, stressante, fatigante, une surcharge de travail conséquente empêchant de vivre sereinement leur nouveau métier. Si le ministre a entendu les critiques portées à la formation en ESPE, les mesures prises en réformant le master MEEF ne changeront pas grand-chose à la situation. Laisser les stagiaires comme des moyens d’enseignement, ne pas réduire la durée du stage au tiers temps du service fera que les enseignants et CPE débutants seront en demande de recettes pédagogiques immédiatement applicables en classe. Le stagiaire ne pourra pas embrasser un large éventail de pratiques pédagogiques. Pour le SNES-FSU, remettre à plat la formation afin d’améliorer les conditions de formation des stagiaires et de travail des formateurs, est une urgence. Consultez ici l’intégralité de l’analyse des résultats de notre enquête.

Documents joints