Le Ministère a réuni le mercredi 26 août les organisations syndicales pour présenter le projet de décret sur l’entretien professionnel que doivent subir tou-tes les lauréat-es qui n’auraient pas, compte-tenu de l’aménagement des concours de la session 2020, passé d’épreuves orales. Une note de service devrait être publiée, en plus du décret, d’ici la fin de l’année civile.
Cet entretien, d’une durée de 30 minutes, doit se dérouler au printemps 2021, sans préparation, devant une commission composée de deux personnes :
- un inspecteur de la discipline
- un membre du corps de recrutement ou un chef d’établissement.
Il évaluerait les compétences professionnelles à partir de l’exposé, pendant dix minutes, d’une situation pédagogique, choisie par le ou la stagiaire. Le rapport de la commission viendrait en complément des avis déjà exigés par les procédure de titularisation que ce soit pour les enseignants, CPE, PsyEN, mais la commission n’aurait pas connaissance de ces autres avis, le Ministère s’y ait engagé, et cet avis supplémentaire n’aurait pas plus de poids que les autres.
Tous les concours sont concernés (du moment qu’il n’y a pas eu d’oral), y compris l’agrégation interne, ce qui semble particulièrement aberrant.
Les syndicats de la FSU ont répété leur opposition à cet entretien. Il est inutile puisqu’il n’examinera pas de compétences qui ne le seraient pas déjà dans le cadre de la procédure habituelle de titularisation, et il va alourdir le stage de toute une génération qui aura passé le concours dans des circonstances déjà difficiles, et va peut-être affronter d’autres difficultés dans les mois qui viennent, compte-tenu de la situation sanitaire. On dirait que le Ministère, et particulièrement le cabinet du Ministre, qui semble beaucoup tenir à cet oral, prend un malin plaisir à se compliquer la vie, et à compliquer celle des stagiaires !
Les représentant-es des autres organisations syndicales ont rejoint les syndicats de la FSU. Ceux-ci se sont par ailleurs opposés à la présence de chefs d’établissements dans les commissions, et ont demandé que les stagiaires soient systématiquement destinataires du rapport qui les concerne. Le Ministère s’en est tenu à la possibilité, offerte à tou-tes les stagiaires, d’en demander communication. Le SNES-FSU continuera de dénoncer cet entretien, superflu et pénalisant pour les stagiaires.