Les premiers résultats d’admission des concours exceptionnels sont alarmants : déjà 950 postes non pourvus avec seulement 4 concours : en Mathématiques 799 non pourvus sur 1592 ouverts soit 50 %, en SES 19/170 soit 11%, en Arts Plastiques 104/260 soit 32% et au concours de CPE 28 sur 300 soit 9%. Or ces recrutements devaient d’après le site du ministère de l’Éducation nationale « pourvoir les postes à la rentrée 2014 ». Quand on connaît la pénurie d’enseignant actuel et la hausse du nombre d’élèves dans le second degré, l’inquiétude est grande quant à la réussite de la rentrée 2014.
L’origine de cette perte importante de postes ouverts aux concours est multiple. Les inscriptions se sont faites en janvier 2013, aucune mesure pour lutter contre la crise de recrutement n’était en place. Le dispositif de contractuel-admissible se voulait former et préparer aux oraux les candidats ayant réussi les épreuves écrites de juin 2013. Or, avec un service d’enseignement à tiers temps, ils n’ont pas eu le temps de préparer correctement les oraux et leur master. Quant aux 60% de contractuels-admissibles au CAPES qui avaient déjà un master, et qui n’étaient donc plus inscrits à l’université, la formation promise s’est avérée en réalité quasi inexistante (quelques journées dans l’année) dans la majorité des académies, laissant les candidats assumer leur service, parfois supérieur au 1/3 temps et se préparer seuls aux oraux. On voit le résultat : les jurys ont estimé que peu de candidats avaient le niveau requis pour être admis. Ces derniers, se sentent trompés, à juste titre, par l’administration, qui leur promettait une réussite quasi assurée aux concours.
Le ministère se doit de solliciter une nouvelle réunion des jurys pour envisager d’augmenter le nombre d’admis. Les postes définitivement non pourvus doivent être reversés sur les autres concours 2014 pour lesquels des listes complémentaires doivent être ouvertes. Pour les candidats admissibles collés définitivement, il est impensable qu’ils soient recrutés à la rentrée 2014 comme non-titulaires pour combler les postes laissés vacants, les éloignant d’autant plus d’une possible réussite au concours. Le ministère se doit de leur offrir, enfin, une formation leur permettant d’être admis à la prochaine session de concours en les pré-recrutant, c’est-à-dire en les rémunérant pour suivre le M1MEEF sans charge d’enseignement en échange.

Paris, le 30 avril 2014

Frédérique Rolet, Co-secrétaire générale du SNES-FSU
Caroline Lechevallier, secrétaire nationale du SNEs-FSU


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