Comme il s’y était engagé début janvier, le DGRH du Ministère de l’Éducation Nationale M. Soetemont a réuni ce 19 mars 2021 les organisations syndicales pour évoquer le déroulement des concours de recrutements 2021 dans le contexte de la crise sanitaire. Pour le Ministère, les épreuves se sont déroulées pour l’instant selon le protocole et dans de bonnes conditions ; il souhaite que cela continue. Des protocoles très stricts sont et seront appliqués dans les lieux des épreuves.

Les oraux pourront se tenir dans le cadre du décret du 29 octobre 2020, y compris en période de confinement ou de couvre-feu : les candidat-es bénéficieront d’autorisations de déplacements dérogatoires pendant la période de confinement.

Le SNES et les syndicats de la FSU sont intervenus notamment pour demander que les candidat-es soient dès maintenant informé-es des différents scénarios envisagés en cas d’aggravation de la pandémie. Selon la DGRH, tout est calé au moins jusqu’au milieu du mois d’avril, et il sera possible de décaler ensuite les épreuves de trois semaines si la situation s’aggrave. L’élargissement des jurys, que les syndicats de la FSU avaient demandé dès le mois de novembre, a été mis en œuvre.

Les syndicats de la FSU se sont enquis des solutions proposées aux personnes vulnérables, cas contact ou positives au Covid-19. Pour les cas contact, le Ministère répond qu’il est possible pour les oraux de décaler la convocation d’un-e candidat-e en septaine, sur demande auprès du ou de la président-e du jury.

Le recours à la visioconférence est prévu de façon explicite « pour l’instant » pour les candidat-es de l’étranger, des DROM et les femmes enceintes. 419 oraux sont déjà programmés selon cette modalité jusqu’en avril. Mais il n’est pas prévu de l’étendre à d’autres candidat-es, même si le DGRH et ses services précisent que ces candidat-es peuvent solliciter le Ministère, qui « regardera » et « n’est pas fermé ». Pour le SNES-FSU, il serait probablement possible d’invoquer le décret n°2017-1748 du 22 décembre 2017, l’arrêté du 22 décembre 2017, ainsi que le décret n° 2020-1695 du 24 décembre 2020. Mais selon le Ministère, certaines épreuves ne sont pas compatibles avec un passage en visioconférence, et il faut privilégier l’égalité entre les candidat-es.

Les syndicats de la FSU sont également revenus sur des revendications qui peuvent sembler à certain-es des marottes, mais qui en ces temps relèvent pourtant de l’essentiel : le remboursement des frais de déplacements de candidat-es agents titulaires et non-titulaires (c’est de droit, il faut en faire la demande au rectorat, voir ici au bas de la page) et les listes complémentaires. Le DGRH s’est engagé à faire un rappel aux rectorats sur le premier point… et a renvoyé à la souveraineté des jurys sur le second. C’est oublier que depuis les réformes des statuts de 2013, les textes précisent que le jury de chaque concours « établit une liste complémentaire afin de permettre le remplacement des candidats inscrits sur la liste principale qui ne peuvent pas être nommés ou, éventuellement de pourvoir des vacances d’emploi entre deux concours. » La réécriture de 2013 a levé le caractère éventuel de cette liste, dès lors que la liste principale est pleine.


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