Les conséquences sont particulièrement lourdes pour les enseignants, catégorie pour laquelle les mesures de l’ère Sarkozy ont été particulièrement limitées. L’affichage politique était alors d’accompagner la suppression d’emplois par une meilleure rémunération des personnels. Il s’est traduit pour les enseignants du second degré par le développement des heures supplémentaires, tandis que dans d’autres secteurs, les indemnités se sont sensiblement développées.
Les salaires des enseignants sont toujours plus en décalage avec ceux des autres cadres de la Fonction publique (-30%) et du secteur privé (-37%) .
La comparaison avec les autres pays de l’UE reste défavorable pour la France avec un différentiel après 15 ans de carrière de 13 % en 2011 par rapport à la moyenne européenne .
Dans le même temps, la qualification exigée pour le recrutement s’est élevée. Le ministre Chatel en avait tiré une conséquence limitée en supprimant les deux premiers échelons puis en revalorisant le troisième. Avançant le concours dans le cursus pour les certifiés et CPE, Peillon a réactivé les deux premiers échelons au prétexte du rétablissement de la décharge des stagiaires.
Bilan inquiétant
La situation créée est lourdement ressentie par les personnels. Elle est en outre tout à fait inquiétante pour le service public d’éducation qui n’offre plus de carrières suffisamment attractives pour pourvoir tous les postes mis aux concours.
Changer de paradigme.
Opposer le développement de l’emploi privé au bon fonctionnement du service public d’éducation est une voie dangereuse. Investir pour l’éducation c’est indispensable. Et cela passe par une rémunération attractive des professions de l’Education.