Cette enquête ne constitue pas un sondage à proprement parler (5 458 réponses dont 88 % de syndiqués) mais permet d’avoir une idée de ce que pense la profession sur un certain nombre d’aspects, a fortiori lorsque les réponses sont très marquées.
RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE
Le système d’inspection actuel est jugé insatisfaisant par 74 % des personnes contre 21 % le jugeant satisfaisant.
– L’équilibre actuel entre l’évaluation pédagogique (inspecteur) et l’évaluation administrative (chef d’établissement) est considéré comme reflétant le métier par une large majorité : 60 % ont répondu positivement.
– À la question « Pensez-vous que la règle actuelle (différenciation des carrières) doive perdurer ? », 32 % seulement y sont favorables contre 63 % (plutôt non 28 % et non 35 %). Cela conforte donc notre revendication d’une déconnexion entre l’évaluation et l’évolution de carrière.
Le document d’appui (« bilan professionnel »), initialement voulu par le ministère pour préparer l’inspection est largement rejeté : 64 % ne sont pas d’accord. Le SNES-FSU a mené la bataille et obtenu sa suppression du projet final.
Les critères d’évaluation figurant dans la nouvelle grille ne convainquent pas la profession : 57 % considèrent qu’ils ne sont pas adaptés au métier.
– En revanche, l’entretien avec le chef d’établissement (proposé par le nouveau projet) est accueilli de façon plus partagée : 52 % sont d’accord ou plutôt d’accord, 43 % ne sont pas d’accord. Est-ce parce que celui-ci est entré dans les mœurs ou bien parce que le monopole de l’IPR quant à l’entretien n’est pas jugé satisfaisant ?
Dans tous les cas, l’idée d’être accompagné par un représentant syndical lors de ces entretiens est perçue comme une garantie du bon déroulement de l’entretien par 65 % des réponses (16 % seulement de réponses non ou plutôt non). Il s’agit là d’un mandat du SNES-FSU qu’il nous faudra faire vivre dans les pratiques, afin de limiter l’arbitraire qui peut œuvrer dans un face-à-face inégal.
– Sur les attentes quant au rôle de l’inspection, la réponse arrivant en tête est celle se rapportant au rôle d’accompagnement et de conseil pour mieux exercer son métier ; arrive en deuxième :« bénéficier d’un regard extérieur et échanger sur sa pratique professionnelle » ; en troisième : « mieux définir ses besoins en formation continue ».
Se syndiquer au SNES-FSU, syndiquer de nouveaux collègues, c’est se donner les forces collectives dont nos professions ont besoin pour revaloriser tous les aspects de nos métiers, nos carrières, nos salaires.