Les ratios de promotion de la hors-classe vers la classe exceptionnelle ont enfin été publiés le 8 juin 2024 (voir ici). Ils sont publiés pour les trois prochaines campagnes 2024, 2025 et 2026.

Promotion à la classe exceptionnelle : un flux annuel maintenu

Conformément à l’engagement politique pris l’an dernier à la suite des discussions « Socle », fruit du rapport de forces créé lors du mouvement sur les retraites, ils permettent le maintien du volume de promotions, alors qu’une division par trois du nombre de promotions annuelles était prévue, le contingent de 10% (10,5%) étant atteint depuis la campagne 2023. Ainsi, 15 000 promotions ont été réalisées en 2022, 19000 en 2023 et 20 000 sont annoncées pour les trois prochaines campagnes, tous corps confondus (professeur∙es des écoles, professeur∙es certifié∙es, professeur∙es agrégé∙es, CPE, PSYEN, professeur∙es de LP, professeur∙es d’EPS) : c’est à mettre à l’actif des mobilisations de la profession en 2023 et de l’action du SNES-FSU.

Défonctionnalisation de la classe exceptionnelle

Rappelons en outre que le barrage à l’avancement d’échelon au sein de la classe exceptionnelle que représentait « l’échelon spécial » dans les corps des professeur.es certifié.es, CPE, PSY EN, a été aboli à l’occasion des discussions « Socle », permettant l’accès de toutes et tous aux indices terminaux de la « hors-échelle lettre A » à l’ancienneté.

Promotion à la hors-classe : des taux en hausse

S’agissant du passage à la hors-classe, les ratios pro/pro sont identiques pour tous les corps (PE, professeur.es certifié.es, agrégé.es, CPE, PSYEN, PLP, PEPS) : cela permet d’assurer une égalité de traitement entre les enseignants puisque, quel que soit le corps auquel elles et ils appartiennent, quel que soit leur niveau d’enseignement ou leur voie, deux collègues au 9° échelon ont les mêmes perspectives de promotion. Dans le cadre des discussions « Socle » de 2023, ils sont passés de 18% en 2022 à 21% en 2023 puis 22 % en 2024 et 23 % en 2025.

Classe exceptionnelle : le choix discrétionnaire

Mais, s’agissant du passage à la classe exceptionnelle, l’absence de barème, l’opacité des critères et le choix discrétionnaire par les inspecteurs et chefs d’établissement organisent une sélection des promu∙es sur des bases managériales problématiques. Comment assurer l’égalité de traitement, particulièrement entre les femmes et les hommes? Comment s’assurer que les collègues les plus avancés dans la carrière, en particulier celles et ceux qui ont atteint le 7° échelon (3° chevron du 4° échelon pour les agrégé∙es) ne sont pas lésé∙es? C’est en effet la promotion de ces collègues qui serait la plus onéreuse pour l’employeur, du fait des règles de reclassement. 

Classe exceptionnelle : des ratios différents d’un corps à l’autre

Le ministère a fait le choix de ratios de promotions différenciés , d’un corps à l’autre : 29 promotions pour 100 professeur∙es des écoles promouvables, 9 promotions pour 100 professeur∙es certifé.es promouvables (idem pour les professeur∙es de LP), 7,5 promotions pour 100 PSY EN promouvables, 10,5% pour 100 CPE promouvables (idem pour les professeur∙es d’EPS), 13,5% promotions pour 100 professeur∙es agrégé.es promouvables.

Estimation des contigents à la classe exceptionnelle de 2024 à 2026

Agir pour l’égalité de traitement dans les carrières

Pour le SNES-FSU, l’égalité de traitement entre les enseignants, CPE, PSY EN, impose que deux collègues promouvables à la classe exceptionnelle devraient avoir la même probabilité d’être promu∙es, à ancienneté et valeur professionnelle égales, quel que soit le corps auquel elles et ils appartiennent, quel que soit leur genre, quel que soit leur affectation ou leur niveau d’enseignement. Les syndicats de la FSU s’adressent par courrier à la ministre en ce sens.

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