Il poursuit deux objectifs inconciliables : l’amélioration des pratiques professionnelles d’un côté et la gestion différenciée des carrières de l’autre.

Peu et mal cadré, il conduit à des pratiques et des délais d’évaluation très différents, le rendant inéquitable et souvent infantilisant, engendrant de la souffrance professionnelle. Les critères retenus pour évaluer les professeurs lors des inspections ne sont ni explicites ni transparents. Enfin, l’évaluation pédagogique n’est susceptible d’aucune possibilité d’appel, ce qui en renforce le caractère arbitraire.

– Ce système comporte toutefois quelques garanties : la double évaluation avec prépondérance de l’évaluation pédagogique correspond à notre volonté d’être évalués sur ce que nous considérons comme le « cœur du métier ». L’encadrement des notations (par les grilles de référence) laisse une faible marge de manœuvre à l’évaluation administrative et permet parfois de contester certaines pratiques d’inspections. Existe enfin la possibilité de contestation de la seule évaluation administrative devant une commission paritaire.

Il est donc nécessaire d’améliorer les modalités d’évaluation, sans recul sur ces garanties et en en conquérant de nouvelles, dans la mesure où l’évaluation reste connectée à l’avancement.
Notre objectif est d’en faire un outil qui concourt à l’amélioration du service public d’éducation par le conseil et l’amélioration de la qualité du travail des personnels et non pas un outil de tri permettant à la hiérarchie de proximité de choisir 30 % de bénéficiaires pour « l’accélération de carrière » tout en pesant sur l’ensemble de la profession à travers le contrôle des pratiques professionnelles.

Dans l’objectif de faire de l’évaluation un outil qui concoure à l’amélioration du service public d’éducation, le SNES-FSU revendique :
– la déconnexion entre l’évaluation et la progression de carrière ;
– une double évaluation pour les professeurs documentalistes, les CPE et les Psy-ÉN ainsi que la création d’inspections issues de la discipline ou des corps concernés afin que les IPR puissent porter un regard sur le cœur du métier des personnels ;
– l’appel en CAP de l’évaluation globale, dès lors que perdure le lien entre évaluation et déroulement de carrière ;
– une augmentation des contingents de formation continue et une amélioration du contenu de celle-ci ;
– un réel accompagnement des personnels et des équipes.

Se syndiquer au SNES-FSU, syndiquer de nouveaux collègues, c’est se donner les forces collectives dont nos professions ont besoin pour revaloriser tous les aspects de nos métiers, nos carrières, nos salaires.


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