Carrières : léger frémissement au milieu


Une accélération de l’avancement d’échelons en classe normale est envisagée : passage 6 mois plus tôt au 6°, au 7° et au 8° échelon, un an plus tôt au 9° échelon. Au 1er septembre 2025, toutes et tous les collègues concerné·es seraient reclassé·es à l’échelon supérieur, sans maintien de l’ancienneté dans l’échelon. Cela serait financé par la suppression, à compter de 2026/2027, des bonifications d’ancienneté d’un an qui permettent à 30 % des collègues d’avancer plus vite au 7° ou au 9° échelon. La poursuite de la hausse des taux de promotion de la classe normale vers la hors-classe (23 % en 2025), de 2 points par an jusqu’en 2028, est aussi envisagée.

Actuellement, il faut entre 24 et 26 ans pour atteindre l’échelon 11 de la classe normale. Si le ministère met en œuvre ses propositions, cette durée passerait alors à 23,5 ans pour toutes et tous. Avec l’augmentation du taux de promotion à la hors-classe, beaucoup de collègues seraient même promu.es à la hors-classe dès le début du 10ème échelon de la classe normale. Avant l’accord PPCR de 2017 que la FSU a signé, il fallait 30 ans pour parcourir la classe normale.


Rendez-vous de carrière déplacés


Les rendez-vous de carrière seraient déplacés dès l’année scolaire 2026. Le premier aurait lieu quatre ans après l’entrée dans le métier et serait sans effet sur l’avancement. Le second aurait lieu au cours de la première année du 9° échelon, en lien avec le passage à la hors-classe. Le troisième serait lié au passage à la classe exceptionnelle. Ce dernier pose de nombreuses questions, que le ministère laisse sans réponse à ce stade : quel effet aurait l’avis sur la promotion ? S’intégrerait-il dans un barème comparable à celui de la hors-classe ? Comment évaluer un·e enseignant·e en fin de carrière ? Quel dispositif transitoire et quel traitement des collègues déjà promouvables ?


La deuxième moitié de la carrière oubliée


Le ministère n’évoque pas de revalorisation des carrières au-delà du 9° échelon de la classe normale, en hors-classe et en classe exceptionnelle, avant au mieux 2027. Le SNES-FSU revendique l’alignement des taux de promotion de la hors-classe vers la classe exceptionnelle sur le mieux-disant (29 % pour les professeur·es des écoles, contre seulement 7,5 % pour les PSY EN, 9 % pour les certifié·es, 10,5 % les CPE et 13,5 % pour les agrégé·es) et le rétablissement d’un barème tenant compte de l’ancienneté. Sans quoi plus de la moitié des enseignant·es de second degré qui finissent actuellement leur carrière en hors-classe partiront à la retraite sans le bénéfice de la classe exceptionnelle.


À moyens constants, ou presque…


Le SNES-FSU se félicite d’un avancement à un rythme plus favorable. Mais le compte n’y est pas !
Les projets du ministère sont à l’arbitrage financier du ministère des finances, lequel vient de placer les trois prochains budgets sous le signe de l’austérité. La mobilisation s’impose, pour la revalorisation de toutes et tous : suppression des premiers échelons, trop faiblement rémunérés ; intégration des primes, dont la prime d’attractivité, dans le traitement indiciaire ; fusion de la classe normale et de la hors-classe ; accès de toutes et tous à la classe exceptionnelle … À terme, l’agrégation revalorisée doit devenir la situation de référence pour toutes et tous.


Rythmes d’avancement d’échelon

EchelonDurée actuelleDurée envisagée
11° échelonSans limiteSans limite
10° échelon4 ans4 ans
9° échelon4 ans4 ans
8° échelon3 ans 6 mois
( 30% des collègues : 2 ans 6 mois)
2 ans 6 mois
7° échelon3 ans2 ans 6 mois
6° échelon3 ans
(30% des collègues : 2 ans )
2 ans 6 mois
5° échelon2 ans 6 mois2 ans
4° échelon2 ans2 ans
3° échelon2 ans2 ans
2° échelon1 an1 an
1er échelon1 an1 an

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