Dans sa déclaration liminaire (voir ci-après) de la CAPN des professeurs de chaires supérieures relative à l’accès au corps des chaires supérieures du 16 mai 2018, le SNES-FSU a rappelé son exigence première de voir tous les professeurs promouvables exerçant en CPGE accéder à la chaire supérieure au cours de leur carrière, le plus rapidement possible. Cela suppose une augmentation du nombre de postes de chaires supérieures et des nominations qui permettent de garantir une certaine fluidité. Au-delà des effets financiers, accès à la hors échelle lettre A, puis, à terme (le ministère annonce pour le 1er septembre 2018), à la hors échelle lettre B dans le corps des chaires supérieures, meilleure rémunération des heures supplémentaires ou d’interrogations, la chaire supérieure est un titre qui exprime la reconnaissance par l’institution du travail accompli en classes préparatoires aux grandes écoles. Déclaration liminaire SNES-FSU CAPN 16.05.2018 Dans cette déclaration liminaire, le SNES-FSU a également abordé la question de la revalorisation des professeurs de chaires supérieures liée à la mise en place des mesures PPCR (Parcours Professionnels, Carrières, Rémunérations). Le SNES-FSU a pris acte de l’avancée due au décret du 10 mai 2017, publié le 11 mai au journal officiel mentionnant l’avancement au rythme unique et la création d’une classe exceptionnelle pour les professeurs de chaires supérieures dans le corps des agrégés. Toutefois, le SNES-FSU a dénoncé le retard inacceptable pris par la mise en place de ces mesures pour les professeurs de chaires supérieures. En effet, alors que tous les autres corps ont non seulement réalisé la campagne de la classe exceptionnelle de 2017 mais ont également commencé à travailler sur celle de 2018, pour le corps des chaires supérieures, il n’y a eu pour l’instant que de simples annonces et les professeurs n’ont encore rien vu venir d’officiel. Dès l’accès à la hors échelle B de 56 professeurs de chaires supérieures dans le corps des agrégés suite à l’application du décret du 10 mai 2017 au corps des professeurs de chaires supérieures, le SNES-FSU demande que 56 professeurs agrégés accèdent au corps des chaires supérieures. Le ministère en a refusé le principe pour des raisons fort contestables. Cela aura pour conséquence la vacance de 56 emplois dans le corps des chaires supérieures pendant l’année 2017-2018. Le SNES-FSU a insisté auprès de l’administration et de l’Inspection générale pour qu’une liste complémentaire conséquente soit établie afin de pouvoir nommer des collègues postérieurement à la CAPN au cas où une vacance tardive serait signalée (hélas, cette année encore il manque une bonne dizaine d’inscrits sur la liste complémentaire). Ces vacances ne sont pas toujours connues à temps, c’est ainsi que quelques collègues ont perdu un an (ils sont nommés cette année, mais ils auraient pu l’être l’an passé) et le SNES tente, par recoupement d’informations, de réduire ce nombre de cas. L’administration a informé la CAPN que 3589 professeurs agrégés étaient promouvables à la chaire supérieure en 2018 (contre 3964 l’an passé) et que leur moyenne d’âge était de 45 ans. Ceci est à comparer avec la moyenne d’âge des proposés qui est de 47 ans. Enfin, les femmes représentent 40 % des promouvables et 45,6 % des proposés à la chaire supérieure. On constate donc une action volontariste des Inspections générales cherchant à « féminiser » le corps des professeurs de chaire supérieure. Le SNES-FSU compte 2 élus sur les 4 représentants des personnels à la CAPN des professeurs de chaires supérieures. Tout le travail de suivi des collègues et d’information qui est réalisé ne pourrait être fait sans la présence de commissaires paritaires du SNES-FSU. Ce sera tout l’enjeu des élections professionnelles de fin novembre début décembre 2018. Statistiques 2018
Discipline Effectif Nommés Nombre de femmes nommées Ages mini-maxi Age moyen
Lettres 195 +2 14 8 38-55 46
Philosophie 117 4 2 53-58 54,6
Histoire-Géographie 156 -3 7 3 41-59 49
Mathématiques 661 -3 31 10 39-60 44
Physique-Chimie 561 -8 18 8 37-51 45
S.V.T. 56 4 2 46- 52 49
Biochimie 4 1 1 39 39
Anglais 110 +4 13 4 41-60 49
Allemand 47 4 2 52-54 53
Espagnol 43 +6 11 8 42-61 48
Russe 4
Italien 6 2 2 59
Portugais 1
Arabe 1
Chinois 1
S.E.S. 42 +1 4 2 40-58 47
S.T.I. 168 +1 8 3 36-54 44
Eco-Gestion. 64 4 2 43-54 50
Ens. Artistiques 7
Total 2244 125 57
Annoncée en février 2016, lors de la CAPN d’avancement d’échelon des professeurs de chaires supérieures, une nouvelle répartition disciplinaire est progressivement mise en place sur trois ans. Contre l’avis du SNES-FSU qui proposait une augmentation de 300 postes de chaires supérieures, cette nouvelle répartition se fait à postes constants. Par conséquent, certaines disciplines gagnent des postes au détriment d’autres qui en perdent. Cette année cela concerne 8 disciplines : 3 disciplines voient leur effectif diminuer, il s’agit des sciences physiques (- 8 postes), des mathématiques (- 3 postes), et de l’histoire-géographie (- 3 postes). 5 disciplines voient leur effectif augmenter ; il s’agit de l’espagnol (+ 6 postes), des lettres (+ 2 postes), de l’anglais (+ 4 postes), des SES (+ 1 poste), et STI (+ 1 poste). Chinois Pas de nomination cette année. Arabe Pas de nomination cette année. Allemand Comme l’an passé, l’Inspection générale indique que les critères retenus sont les suivants : être agrégé hors-classe 6ème échelon et avoir une certaine ancienneté en prépa. Cela est effectivement le cas pour les professeurs nommés cette année dont l’un figurait sur la liste complémentaire l’an passé. De plus, deux collègues figurent sur la liste complémentaire cette année et l’Inspection générale informe la CAPN avoir d’autres noms en réserve pour les promotions à venir. Espagnol En espagnol de nombreux collègues sont promouvables. L’Inspection générale d’espagnol est à nouveau satisfaite de l’augmentation substantielle du nombre de postes dans sa discipline correspondant à 6 possibilités de promotion supplémentaires cette année : cela donne au total 11 possibilités, dont les deux premières figuraient déjà sur la liste complémentaire de l’an dernier. De plus, six collègues figurent sur la liste complémentaire cette année. Comme d’habitude, les critères d’accès « à croiser » sont : la qualité pédagogique traduite par la note pédagogique, l’avancement dans la carrière et l’ancienneté en CPGE. Anglais Depuis plusieurs années, l’Inspection générale d’anglais, répondant à la demande du SNES-FSU, veille à maintenir une certaine ouverture vers les filières économiques et scientifiques dont les professeurs ont une lourde charge de travail. Les critères d’accès sont : la qualité pédagogique, l’ancienneté de carrière et d’exercice en CPGE. En anglais, cette année, il y a eu 13 professeurs agrégés promus à la chaire supérieure et 6 figurent sur la liste complémentaire. L’Inspection générale recommande, aux collègues qui souhaitent se signaler à elle, de lui écrire par la voie hiérarchique. Le SNES-FSU recommande particulièrement aux collègues de lui faire parvenir une fiche syndicale pour que leur dossier soit soumis à l’IG. Sciences économiques et sociales En SES, les critères pour l’accès à la chaire supérieure sont : l’ancienneté en CPGE, l’excellence pédagogique et scientifique, la participation à la vie et au rayonnement de la discipline. En sciences économiques et sociales, cette année, il y a eu 4 professeurs agrégés promus à la chaire supérieure et 2 figurent sur la liste complémentaire. Il est bon de se signaler à l’Inspection générale en cas de retard d’inspection. Lettres L’Inspection générale signale que le principal critère pour être promu dans le corps des professuers de chaire supérieure repose sur l’excellence pédagogique et disciplinaire. Par ailleurs, elle promeut en priorité les collèges ayant un service en prépa littéraire ou économique et commerciales. Cette année, eu égard au contexte liée à l’application des mesures PPCR et la possibilité d’accéder à la classe exceptionnelle, l’Inspection générale signale que les choix de promotion ont impliqué une baisse de la moyenne d’âge des promus. Enfin, dans le processus aboutissant à la composition du projet de liste d’aptitude, c’est l’inspecteur général en charge de l’académie qui est censé faire une première sélection afin de présenter à ses collègues les professeurs susceptibles d’être promus. Nous soulignons les progrès en ce qui concerne l’équilibre des genres : 7 femmes et 7 hommes nommés cette année et 8 en lettres classiques, donc 6 en lettres modernes. Philosophie Les critères de l’Inspection générale de philosophie reposent sur la hiérarchie qu’elle opère sur les classes. L’Inspection générale donne priorité aux collègues qui enseignent en khâgne avec l’option ou en khâgne classique. Ensuite viennent les hypokhâgnes, les classes économiques et commerciales puis les classes scientifiques. Elle nous indique que les notes pédagogiques sont trop disparates, pas suffisamment harmonisées pour constituer un critère fiable. Ce qu’elle appelle l’excellence pédagogique s’évalue sur l’ensemble de la carrière des professeurs ; c’est l’échelon et l’ancienneté d’âge qui départage les profils équivalents. L’Inspection générale veille à une répartition géographique équilibrée. En philosophie, cette année, il y a eu 4 professeurs agrégés promus à la chaire supérieure et 2 figurent sur la liste complémentaire. Histoire et Géographie L’Inspection générale effectue une présélection basée sur les critères suivants : nature du service, ancienneté en CPGE, âge. Cette année, comme les années antérieures, il fallait une ancienneté minimale de 10 ans en CPGE pour espérer être promu. L’Inspection générale veille à opérer un rééquilibrage géographique aux profits des académies de province, au respect de la parité hommes-femmes et à la présence de toutes les filières. En histoire-géographie, cette année, il y a eu 7 professeurs agrégés promus à la chaire supérieure et 3 figurent sur la liste complémentaire. Économie-gestion L’Inspection générale regrette à nouveau que les professeurs de DCG, très compétents, soient exclus de la possibilité de promotion. Le SNES-FSU a appuyé cette remarque en demandant la création de postes permettant de donner le statut CPGE à tous les professeurs de DCG. Il faut un minimum de 4 ans en CPGE, avec une note pédagogique minimale de 50 et être au moins au 9ème échelon de la classe normale des agrégés. L’Inspection générale tient compte, dans l’ancienneté, des services effectués en DCG s’ils précèdent une nomination en prépa ENS ou ECT. Les diplômes (thèse ou comptabilité) obtenus au cours de la formation, ainsi que la participation à des jurys sont également appréciés. En économie-gestion, cette année, il y a eu 4 professeurs agrégés promus à la chaire supérieure et 1 seul figure sur la liste complémentaire. Mathématiques Cette année, l’Inspection générale de mathématiques a promu des professeurs ayant une ancienneté minimum de 10 ans dans le supérieur (prépa ou autre). Comme il n’y a plus de note pédagogique, l’Inspection générale s’appuiera sur les rendez-vous de carrière des 8ème et 9ème échelon pour promouvoir (ou pas) les professeurs agrégés à la chaire supérieure. L’âge moyen des promus est de 43 ans. 10 professeurs de première année ont été promus. Parmi tous les promus, 6 n’enseignent pas en filière scientifique. L’Inspection constate que le vivier rajeuni. Le pourcentage de femmes nommées est supérieur au pourcentage de femmes du vivier. L’Inspection générale souligne qu’elle est très attentive au choix des promus à la chaire supérieure. En mathématiques, cette année, il y a eu 31 professeurs agrégés promus à la chaire supérieure et 9 professeurs agrégés figurent sur la liste complémentaire. Sciences physiques 18 postes seulement cette année suite à la nouvelle répartition des postes entamée, il y a deux ans déjà, alors qu’il y avait 26 départs à la retraite dans la discipline ; par ailleurs, 7 professeurs figurent sur la liste complémentaire. Dorénavant, puisqu’il n’y a plus de note pédagogique, l’Inspection générale évaluera l’excellence pédagogique des professeurs promouvables au vu des visites qui l’attesteront. L’excellence scientifique pourra aussi être évaluée à ce moment-là, ainsi qu’au vu du dossier. Cette année encore, la plupart des promotions sont prononcées pour des collègues ayant atteint le 9e échelon minimum. L’Inspection générale indique qu’une inspection tous les 4 à 5 ans est la règle et qu’il faut lui signaler tout retard (ce que nous faisons en général lorsque nous pouvons nous appuyer sur une fiche syndicale). La plupart des promus ont plus de 40 ans. Le vivier comporte 40 % de femmes et l’IG a proposé, cette année, 44 % de femmes pour la promotion à la chaire supérieure. Sciences de l’ingénieur Comme l’an passé, l’Inspection générale de SI promeut les collègues qui, en dehors de la qualité de leur enseignement, ont un « fort rayonnement » aussi bien dans leur établissement qu’à l’extérieur. L’Inspection générale engage vivement les professeurs qu’elle sollicite à répondre positivement : rendre service à l’Inspection générale en participant à des jurys de concours, des séminaires de formation, etc. L’Inspection générale promeut quelques collègues particulièrement jeunes, cela, au détriment des collègues agrégés expérimentés. En sciences de l’ingénieur, cette année, il y a eu 8 professeurs agrégés promus à la chaire supérieure (dont 3 femmes) et 2 professeurs agrégés figurent sur la liste complémentaire. S.V.T. Quatre nominations dans cette discipline. Vivier de qualité. L’Inspection promeut les professeurs à fort rayonnement, s’investissant dans la formation et les jurys de concours. Cette année, l’Inspectio ngénérale signale qu’à cause de PPCR, il a été plus compliqué de procéder à des choix pertinents pour l’accès au corps des professeurs de chaire supérieure. En SVT, cette année, il y a eu 4 professeurs agrégés promus à la chaire supérieure (2 femmes et 2 hommes) et 2 professeurs agrégés figurent sur la liste complémentaire. Par ailleurs, il y a eu une seule nomination en biochimie-génie biologique d’un professeur agrégé dans le corps des professeurs de chaire supérieure. Statistiques sur le corps des chaires supérieures Il y a 4592 professeurs agrégés enseignant en CPGE et 2244 professeurs de chaires supérieures. Parmi les professeurs de chaires supérieures, 28% ont moins de 50 ans, 45% ont entre 50 et 59 ans, 18% ont entre 60 et 62 ans, 9% ont plus de 63 ans. L’âge moyen des professeurs de chaires supérieures nommés en 2016 est de 49,6 ans et il y a un écart de 10 ans sur l’âge moyen selon les disciplines littéraires ou scientifiques .

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