La CAPN d’accès à la classe exceptionnelle des agrégés s’est tenue ce jeudi 11 juillet.
La classe exceptionnelle, grade créé avec PPCR permettant l’accès aux échelles lettres B de la fonction publique pour les professeurs agrégés, se fait, comme toutes les autres opérations de corps, en deux temps : CAPA (académie) puis CAPN (ministère), selon une proportion décidée par la fonction publique de 80 % des promotions au vivier 1 (missions particulières, sur candidature) + 20 % des promotions au vivier 2 (tous les collègues ayant atteint trois ans d’ancienneté au dernier échelon de la hors classe). Suite à cette campagne, le ministère est d’accord avec nous pour imposer à la fonction publique de revoir la proportionnalité entre les deux viviers au profit du vivier 2. Sinon, comme nous le craignons, l’accès à la classe exceptionnelle sera bouché puisque, à court terme, l’accès ne pourra se faire que sur la base des départs à la retraite des collègues déjà détenteurs du grade.
Il était donc primordial que, pour la montée en charge commencée en 2017, les promotions à ce grade soient accordées aux collègues les plus avancés dans la carrière. C’était sans compter avec la volonté, en académie, de promouvoir, sous prétexte de « mérite », les candidatures de proximité parfois trop jeunes : nous ne nous sommes pas privés en commission d’épingler un certain nombre de rectorats.
Vivier 1 : pour la 2e année consécutive, le nombre de dossiers remontés des académies au titre du vivier 1 ne couvrait pas la totalité des possibilités de promotions (1591 dossiers pour 1742 possibilités, soit 151 pertes de promotions qui seront réinjectées pour la campagne 2020).
La moyenne d’âge des promus du vivier 1 a perdu 3 ans en 3 campagnes. Il y avait 138 collègues de moins de 50 ans dans le tableau contre 77 l’an dernier, dont les plus jeunes nés en 1976 : la montée en charge va se ralentir dès l’an prochain.
Le ministère nous a confirmé sa volonté de mieux communiquer avec les recteurs. Nous avons quant à nous demandé de faire remonter l’intégralité des viviers des académies afin que tous les candidats soient examinés en CAPN.
Vivier 2 : la situation est approchante. Les remontées des académies couvraient juste les besoins : 492 inscrits par les recteurs pour 436 places. Les mêmes problématiques étaient à relever : diminution de la proportion d’ inscrits de plus de 60 ans au profit de candidatures plus jeunes.
Après discussion, nous avons demandé et obtenu que les candidats les plus jeunes fassent place aux candidats les plus âgés.
Au final, tous les collègues remontés des CAPA nés en 1960 et avant sont promus quelle que soit leur appréciation. Au-delà de 1960, sont promus 24 collègues nés jusqu’en 1962 avec une appréciation “excellent” et 4 collègues avec appréciation “très satisfaisant”, ce qui va dans le sens des objectifs que nous poursuivons dans l’intérêt collectif du corps des agrégés.
Pour les élus agrégés en CAPN : André Voirin & Véronique Boissel