Les conditions d’enseignement de l’EMC se dégradent : perte des effectifs réduits obligatoires, annualisation de l’horaire.

Les programmes entendent satisfaire les professeurs en leur accordant une grande liberté dans leurs choix de mise en œuvre. Le « projet de l’année », qui dans le projet du CSP était obligatoire, est devenu facultatif dans le texte réglementaire. C’était une demande forte portée par le SNES-FSU.

Démarches ouvertes et contenus arides

Toutes les démarches sont possibles en EMC, en théorie : exposés, débats, recherche documentaire, travaux sur toutes sortes de productions y compris artistiques… Pourtant cette apparente liberté ne pourra s’exercer que dans un cadre notionnel très contraint, d’une aridité surprenante pour un enseignement de tronc commun s’adressant à des adolescents. Les notions à acquérir sont complexes et nombreuses, relevant très majoritairement du champ de la philosophie politique, voire de l’histoire politique.

La question de la formation continue, pour permettre à tous les professeurs de prendre en charge l’EMC quelle que soit leur discipline de recrutement, est un serpent de mer… Une plate-forme numérique pour mutualiser le travail des uns et des autres ne saurait en tenir lieu.

Évaluation chiffrée

Reste entière également la question de l’évaluation de l’EMC. En tant qu’enseignement du tronc commun, il doit désormais donner lieu à des notes, qui seront prises en compte dans les 10 % de contrôle continu du nouveau baccalauréat… Mais les programmes n’offrent aucun cadrage en la matière, alors que les pratiques sont très diverses. On peut supposer qu’en l’absence d’indications officielles, certains chefs d’établissement tenteront d’imposer l’harmonisation de ces pratiques.

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