Bien qu’avec des contenus fortement connotés « informatique », SNT est une compilation de différentes notions et thématiques le plus souvent en rapport avec le « numérique », et pourrait être enseigné par des professeurs de disciplines diverses : mathématiques, physique-chimie, STI, HG, technologie, documentations, etc., selon les établissements.
Objet pédagogique non identifié
Les objectifs de cet enseignement sont tellement vagues qu’ils peuvent être interprétés de manières variées. Sans délimitation exacte des niveaux de connaissances attendues, avec des contenus sujets à interprétations parfois contradictoires, cet enseignement risque vite d’avoir peu de sens pour les élèves, comme pour les professeurs ! Les manuels récemment publiés sont à l’image du programme : il est difficile d’y trouver ce qui est véritablement essentiel. Au mieux, ils permettront aux enseignants d’avoir des exemples d’activités thématiques. Quant à la formation accompagnant la mise en place, elle semble bien faible, et on risque d’observer une grande variété d’approches et de pratiques. De plus, les incitations à des mises en pratique vont se heurter aux disponibilités de salles adaptées ou aux possibilités de dédoublement, sans lesquelles les expérimentations recommandées risquent de finir en démonstrations vidéo-projetées : c’est l’implication des élèves qui sera alors en jeu.
Python : le serpent qui se mort la queue
Le programme prévoit de la programmation en langage Python, tout comme le programme de mathématiques de Seconde. Cela pose le problème de la cohérence et de l’articulation des apprentissages et des notions abordées. Le découpage des connaissances sur deux programmes distincts – et fortement contraints par les horaires alloués – fait courir le risque d’un renvoi de l’un à l’autre de l’étude et de la mise en oeuvre de ce langage.