Bonjour à toutes et à tous,

Nous nous disions en préparant cette séance que nous avions parfois l’impression de nous répéter… Mais les mois de pandémies passent, la tension et la fatigue montent chez les personnels, les élèves, la communauté éducative. Quelques mesures pas compliquées pourraient donner un peu de marge de manœuvre.

La tenue des groupes de travail sur les mesures pédagogiques à prendre en relation avec la crise sanitaire est une bonne chose pour la préparation de la rentrée, nous en remercions le ministère. Dans l’immédiat, les enseignants sont dans l’impossibilité de fournir le même travail que les autres années (masques, une classe=une salle en collège qui essore les collègues, “alternance” en lycée qui génère des tensions entre collègues et entre établissements, classes fermées, absence liées aux cas contact, à la Covid dont des effets longs se font souvent sentir, etc.), il faut en tenir compte.

Voici donc quelques mesures dont nous demandons une application immédiate pour faire baisser les tensions.

Nous réitérons notre demande de reporter PIX et l’attestation Ev@lang en collège. Les pressions sur les collègues doivent cesser. Il n’est pas possible de tout faire comme si de rien n’était.

En lycée :

– nous nous interrogeons sur le maintien du Grand oral et de la DNL. Il faut au moins prévoir l’inscription sur le récapitulatif du grand oral des points de programmes ayant pu être abordés dans l’année

– en philosophie, l’annonce d’un 4ème sujet est une bonne nouvelle. Mais la prolongation au delà du printemps, d’un enseignement en mode hybride, rend la mesure insuffisante. Nous avions jusqu’à présent autant de triplettes de sujets que de séries (L, ES, S etc.), ne peut-on cette année maintenir 2 triplettes de sujets, soit le doublement du nombre de sujets (4 dissertations et 2 textes) ?

– pour l’EAF, nous demandons

  • à l’écrit : il faudrait demander que deux sujets sur deux objets d’étude différents soient proposés.
  • à l’oral, soit que le programme de seconde soit exclu de l’examen (mais c’est un peu tard ; certains collègues auront sans doute étudié des points de ce programme depuis le début de l’année). Soit l’inscription sur les récapitulatifs des grammaires ayant pu être abordés dans l’année.

Les AED et les AESH sont très sollicités par des élèves dont l’état psychologique se détériore au fil des mois. Les AED ne sont pas assez nombreux et pas formés pour prendre en charge des situations de détresse fortes. Le protocole sanitaire ne protège pas assez les AESH, qui ne sont pas considérés cas contact en cas de Covid chez les élèves, alors qu’ils partagent du matériel et travaille au coude à coude avec les élèves. Les équipe pluriprofessionnelles sont incomplètes et débordées de travail. Le Snes-FSU soutient les collègues et leurs mobilisations en cours et à venir. La semaine du 22 mars pour les AED, le 8 avril pour les AESH. Avec la FSU, nous demandons d’ailleurs le report du CSE du 8 avril, journée de mobilisation des AESH.

Le saviez-vous ? Nous sommes en pleine semaine du Printemps de l’orientation. Nous avons déjà exprimé dans cette instance tous nos doutes sur l’opération et constatons qu’il serait bon de faire le ménage dans l’industrialisation en cours : cesser de promouvoir des start-up douteuses (non qualifiées pour prendre en charge les aspects psychologiques de l’orientation, et proposant parfois des services payants à la suite de ceux gratuits homologués par l’Éducation nationale et les collectivités territoriales) et permettre aux PsyEN d’exercer leurs missions, ce qui nécessite des recrutements à la hauteur des besoins.

Concernant les textes de ce jour, quelques mots sur la filière BCPST et ses programmes.

Il est attendu sur le texte 17 un seul vote global alors qu’il concerne 5 programmes disciplinaires différents et implique des évolutions sur les horaires non négligeables pour les étudiants et les professeurs. Il est regrettable de ne pouvoir approfondir le travail. Pour ne pas surcharger davantage séance pléthorique (20 textes), le SNES-FSU ne soumet au vote qu’un amendement par discipline, en espérant que les projets de programmes pourront encore évoluer. Les bougé consentis par l’administration suite à nos demandes en commission spécialisée sont positifs mais insuffisants. En l’état, les programmes d’informatique et de SVT sont trop lourds ; celui de physique-chimie est trop tourné vers les capacités numériques au détriment de connaissances théoriques solides, indispensables pour les poursuites d’étude en Grande école.

La réforme de la voie BCPST met en lumière les limites de la réforme du lycée. L’instauration de deux spécialités en Terminale complique la poursuite d’étude et amène le ministère à mettre en place du soutien à moyens constants, amputant de moitié l’horaire de TIPE en première année. La réforme du lycée ne devait-elle pas, pourtant, mieux préparer les étudiants au supérieur ?

Enfin, l’annonce par le ministre de la création d’une agrégation d’informatique conforte la revendication du SNES-FSU d’inclure cet enseignement dans l’horaire étudiant et les services des professeurs, que ce soit en CPGE économiques et commerciales ou BCPST. Sur ce sujet, le ministère n’ait pas suivi l’avis du CSE du 21 janvier dernier. L’expertise de la profession doit être mieux prise en compte.