Bonjour à toutes et à tous,
Cette déclaration vient en articulation avec celles du SNUIPP et de la FSU.
La rentrée s’est faite. Techniquement réussie ? Nous ne le savons pas. Il nous remonte encore à ce jour des problèmes de recrutements et de classes sans enseignant dans certaines disciplines (an particulier en mathématiques). Les remplacements ne pourront être assurés par des enseignants titulaires formés.
En collège prime le sentiment de naviguer à vue. Notre enquête de rentrée montre qu’un quart des établissements a perdu des moyens avec la réforme, près de 40 % des équipes a du supprimer des dispositifs au titre des 26h. 60 % des collègues estime leur emploi du temps dégradé. Bien sûr un travail se fait dans les collèges, mais sans dynamique et souvent avec lassitude. Le SNES-FSU continue de demander la reprise des discussions pour une autre réforme.
Au lycée, les collègues nous font remonter des effectifs surchargés. La cohorte de l’an 2000 prend des allures de génération malmenée. En particulier, la série STMG a vu ses effectifs de classe augmenter fortement.Les conditions d’étude des élèves de cette série se dégradent. Or, plus que d’habitude, des élèves y ont été affecté-es par défaut, du fait de l’effectif de cette génération et des nouvelles mesures sur le redoublement en Seconde. Il est nécessaire de travailler à la rénovation de la formation au lycée.
Madame la Ministre communique actuellement sur sa volonté d’une scolarité obligatoire portée à 18 ans. Il s’agit d’une revendication historique du SNES-FSU pour la démocratisation scolaire, dont la mise en perspective lors de l’écriture de la loi de refondation, aurait donné une autre dimension à la réflexion sur une réforme du collège et aurait permis de mieux penser les programmes qui l’accompagnent. Nous en espérons donc la mise en œuvre. Tous les jeunes méritent une formation au lycée.
Le SNUIpp a évoqué un climat nauséabond. D’autres organisation les questions de sécurité.
Nous profitons de cette assemblée pour adresser un message aux équipes de directions et aux collectivités territoriales concernant la sécurité dans les établissements : elles doivent prendre leur part (recrutement et la formation d’agents d’accueil par exemple) dans le renforcement de la sécurité aux abords et dans les établissements. Les équipes de vie scolaire ne peuvent l’assumer seules et sans appui. La sécurité passe aussi par des aménagements adéquats, trop d’établissements donnant directement sur la chaussée.
Le SNES-FSU adresse enfin aux membres du CSE tous ses vœux pour une fructueuse nouvelle année de travail collectif.
Cela pourrait commencer par une amélioration du circuit de publication des textes : nous déplorons le caractère tardif de la publication des décrets sur la démocratie scolaire. Celui sur le CVL est paru très tardivement, compliquant le travail des CPE. Celui sur les Conseils de la vie collégienne n’est toujours pas paru alors que les élections des délégués commencent dans deux semaines.
Cela pourrait peut-être continuer par un dialogue social rénové (dernier exemple en date, le refus du ministère de nous communiquer un accès à LSUN, qui pourtant nous permettrait de faire convenablement notre travail de représentants des personnels).
Cela pourrait aussi passer par un travail sur l’esprit des textes et non sur leur lettre : le ministère refuse de valider notre délégation au CSE au motif qu’elle est trop féminisé. Or actuellement le CSE compte 13 hommes de plus que de femmes. Cependant ce matin, il y a plus de femmes que d’hommes dans la salle : qui est titulaire et qui prends la peine de venir siéger ? Quelle place et quel rôle pour les femmes dans notre société ? La loi sur l’égalité réelle entre les femmes et les hommes n’a pas été écrite pour obliger les organisations syndiquant des métiers très féminisés à nommer des hommes pour les représenter.