Bonjour à toutes et à tous,
Nous ferons le bilan sanitaire de l’année dans un prochain CSE. Quant au Grenelle de l’Education, ses conclusions ne nous ont pas malheureusement surpris : amélioration de l’attractivité des métiers et rattrapage du pouvoir d’achat des personnels il n’y aura pas, mais la volonté de poursuivre la déstructuration du système éducatif est bien là.
Concernant la fin d’année scolaire
– aucune mesure n’a été prise pour le collège et le DNB. Refuser de prendre en compte les difficultés des deux dernières années revient à dévaloriser le travail des élèves, des professeurs, et au final à dénier toute valeur au DNB, qu’il suffirait d’évaluer avec bienveillance pour neutraliser les effets de la crise sanitaire.
– nous sommes toujours en attente de précisions quant à la charge de travail des professeurs de lettre pour lesquels nous demandons :
la convocation des collègues seulement pour l’écrit ou pour l’oral (dans toute la mesure du possible)
le tri des copies dans les centres d’examen par objet d’étude
de ne pas doubler le sujet contraction-essai de la voie techno (cela ne sert à rien puisqu’il porte forcément sur la littérature d’idées)
la rémunération des oraux pour chaque candidat.e prévu.e au planning,même en cas d’absence.
– les retours que nous avons de l’organisation de la correction des écrits de philosophie sont affligeants : en région parisienne, les collègues auront 15 à 20 copies à corriger par jour, jusqu’à 4 réunions de concertation / harmonisation, tout cela pour des notes qui risquent de n’être pas retenues… dans un contexte où la motivation des élèves pour une épreuve qui compte sans compter sera moindre.L’aménagement proposé ne convient pas.
– quant au grand oral, les consignes nationales espérées ne sont toujours pas disponibles. Nous continuons de demander la neutralisation de l’épreuve.
-l’épreuve de rattrapage du BTS telle quelle est prévue, remet en cause ce qui fait la force de ce diplôme : la conjugaison de disciplines et de pratiques professionnelles ainsi que de disciplines générales dans le but s’assurer une insertion professionnelle ET une possibilité de poursuites d’études réussies. Ce qui est proposé va à l’encontre de cette ambition : nous ne l’accepterons pas.
En BTS toujours : le ministère de l’enseignement supérieur semble avoir acté que la certification en anglais telle que prévu pour les diplômes du supérieur soit abandonnée pour la licence, nous demandons qu’elle le soit pour les BTS également et tous les diplômes de niveau 5 et 6.
Il nous a enfin été dit en Commission spécialisée la semaine dernière qu’aucune consigne de fermeture précoce des établissements n’a été donnée par le ministère, or nous constatons sur le terrain sur que de nombreux chef-fes d’établissements avancent les dates de libération des élèves.
Pour en terminer momentanément avec les examens, nous avons des retours inquiétants de Guyane : la 3eme vague épidémique touche de nombreux 10-19 ans, les fermetures d’établissements scolaires laissent craindre le pire pour le baccalauréat. Or si les modalités retenues pour la philosophie écartent le les problèmes pour les élèves covid+ ou cas contact le 17 juin, l’éventualité de devoir repasser en septembre le GO pour des élèves positifs ou cas contacts serait catastrophique pour celles et ceux qui envisagent une poursuite d’étude en métropole.
C’est aujourd’hui que seront connus les résultats de Parcoursup. Cette année, les équipes participant aux commissions d’examen des vœux ont eu la désagréable surprise de découvrir des dossiers, essentiellement du privé, dans lesquels apparaissait sur la Fiche Avenir la mention 100 % présentiel. C’est là le révélateur qu’avec Parcoursup l’École est bien entrée dans une autre dimension, celle de la concurrence où tous les coups sont permis.
Par ailleurs, l’outil d’aide à la décision deParcoursup destiné aux équipes des commissions des vœux n’était pas bien paramétré pour les CPGE rénovées, notamment ECG, ce qui a compliqué l’examen des dossiers. La réforme des CPGE n’a pas été anticipée ce qui n’est pas normal.
Toujours sur les CPGE, les problèmes avec les colles persistent dans l’académie de Paris. Nous demandons un rappel à l’ordre.
Pour l’année prochaine
En congrès la semaine dernière, le SNES-FSU a mené le bilan de préparation de la rentrée 2021 : le SNES-FSU demande un collectif budgétaire. Des recrutements de fonctionnaires dans tous les corps de métiers officiant dans les collèges, lycées et CIO sont nécessaires, de même qu’un rattrapage en personnels et pour les conditions matérielles de vie dans les établissements ultramarins.
Nous soutenons la mobilisation des AESH le 3 juin pour une reconnaissance de leur métier : accès à la fonction public niveau catégorie B, hausse des recrutements, amélioration des conditions de travail.
Nous l’avons dit et le répétons, des aménagements du programme des examens sont aussi indispensables pour le collège, le lycée, mais aussi les CPGE et les BTS. En effet, malgré tous les efforts réalisés par les personnels pour mettre en place la continuité pédagogique, l’épidémie a gravement perturbé deux ans de scolarité des actuels collégiens et lycéens. L’annulation par le ministère des réunions de travail avec l’inspection générale est inquiétante. Nous l’avons écrit avec d’autres syndicats et la FCPE : un échange collectif est nécessaire, et doit prendre place rapidement.
Concernant les textes de ce jour
– Prime internat
Si la revalorisation proposée est plus significative pour les élèves boursiers aux taux et échelons terminaux, l’ensemble des montants présentés ne sera pas de nature à dynamiser l’accès à l’internat. D’autant que l’enveloppe des fonds sociaux, bien qu’en légère hausse, n’a toujours pas retrouvé son niveau de 2019 après la forte baisse de 2020 (- 29M€) et ce dans un contexte de hausse des effectifs élèves et du taux de pauvreté. La crise sanitaire doit être prise en compte.
Pour le texte 14 consacré au programme de français-philosophie en CPGE scientifiques, nous constatons une nouvelle fois une présentation du texte au CSE beaucoup trop tardive malgré les multiples interventions des années précédentes et l’assurance répétée du ministère promettant une présentation précoce. Cette dernière permettrait de ne pas transformer le CSE en simple chambre d’enregistrement. De même, et une nouvelle fois aussi, l’absence au programme, d’une œuvre écrite par une femme nous amène à nous interroger sur la volonté du ministère et de l’Inspection générale d’avancer en la matière malgré toutes les déclarations antérieures nous assurant que cet enjeu serait pris en compte. Nous appelons l’administration à mesurer ses propos en la matière. Nous y reviendrons pendant la séance.