Le congrès a été l’occasion de renforcer notre conception d’un collège pour tous, inscrit dans le cadre d’une scolarité obligatoire portée à 18 ans, et d’un lycée dont les trois voies doivent être repensées pour permettre à chaque élève d’acquérir une culture commune émancipatrice et d’atteindre le plus haut niveau de qualification possible. Les débats sur le rôle et la place de la classe de Seconde dans la scolarité et l’éventualité d’une année supplémentaire au lycée ont été riches et ont débouché sur la nécessité d’une réflexion plus approfondie.
Débats animés, mais cap fixé
Depuis plusieurs congrès, nous travaillons nos revendications pour rendre plus démocratique le fonctionnement des établissements. Cette année encore, le débat fut vif et passionnant, tant nous nous situons aux antipodes de la conception de l’autonomie que développent les gouvernements successifs. La mise en œuvre de pratiques néomanagériales, la mise en place du conseil pédagogique et les diverses réformes imposées à la hussarde ont profondément mis à mal l’exercice de nos missions. Nous avons réaffirmé la nécessité de conforter la liberté pédagogique des professeurs et le rôle de concepteur de leur métier des CPE et Psy-ÉN, non pour sanctuariser un quelconque quant-à-soi, mais pour réaliser un meilleur travail collectif au profit des élèves.
Face au constat que nous faisons de l’avilissement de nos métiers et de nos carrières, nous avons rappelé la nécessité d’une revalorisation allant au-delà des acquis de PPCR. Cela passe aussi par la lutte contre la crise de recrutement, la résorption de la précarité et l’amélioration de nos conditions de recrutement, de formation et d’emploi. Pour les AED, nous avons en particulier rappelé la nécessité que tous bénéficient du volume d’heures de formation et de la prime REP/REP+. Quant aux AESH, nous avons réaffirmé notre revendication d’un corps de la Fonction publique de catégorie B pour ces personnels.
L’actualité revendicative de ce congrès – la grève des postiers rennais faisait alors rage ! – a renforcé notre projet de société fondé sur davantage de protections collectives, de partage des richesses et où chacun a accès à des services publics de haut niveau.
Enfin, après avoir analysé le contexte politico-syndical des dernières années, nous avons réaffirmé notre volonté de construire un outil syndical fort avec la CGT et Solidaires en particulier, au service de l’ensemble des salariés et dans l’objectif d’une transformation sociale dont les salariés et le reste de la société ont besoin.
Après des débats parfois très animés mais toujours constructifs, les militantes et les militants sont repartis contents et renforcés dans la conviction que le SNES-FSU dispose d’une solide feuille de route pour les trois années à venir.
Les textes adoptés sont disponibles ci-dessous ou par courrier sur demande.