On ne peut pas imposer à des AED de faire cours à la place des professeurs vulnérables non remplacés. De même, lorsqu’un enseignant vulnérable fait cours à distance, les AED qui peuvent être chargés de surveiller les élèves dans la classe ne doivent pas être mis en situation de devoir corriger les exercices ou d’expliquer le cours à la place du professeur.
Il faut rappeler que les missions des AED sont encadrées par l’article 1 du décret 2003-484 et doivent être inscrites dans chaque contrat. Cela concerne en particulier l’aide au devoir qui ne peut se substituer aux cours. Les circonstances particulières liées à la crise sanitaire ne justifient pas qu’on puisse y déroger. La seule possibilité de faire assurer des cours aux AED qui le souhaitent consiste à leur proposer de suspendre leur contrat pour les recruter temporairement en qualité de professeur contractuel.
Le SNES-FSU dénonce les pressions que subissent des AED et des professeurs vulnérables isolés et rappelle sa revendication, exprimée dès le début de la crise, de recruter les personnels nécessaires pour assurer tous les remplacements.