Plus personne ne le conteste : les conditions de travail dans l’Éducation nationale sont indignes du service public. À l’image des métiers de la santé, nous sommes maltraités, sous-payés, méprisés par nos propres administrations et notre propre ministère.
Du respect !
Tout le monde reconnaît aujourd’hui le retard considérable en matière de rémunération… Sauf le ministère de l’Éducation nationale, qui estime que la seule réponse à nos revendications est de nous faire travailler plus pour gagner plus. Or, nous travaillons déjà plus : en moyenne, plus de la moitié des professeur-es travaille plus de 43 h par semaine et pratiquement 7 professeur-es sur 10 évoquent l’épuisement professionnel.
Car la réalité de nos métiers, c’est la dégradation de nos conditions de travail et de vie, l’augmentation des effectifs dans les classes, l’inclusion sans les moyens, des réformes brutales et qui dénaturent nos métiers.
Pour être réellement ambitieux et émancipateur, le collège et le lycée doivent être dotés de moyens humains et financiers suffisants dans un cadre national fort.
Stop au mépris !
Les AESH valent mieux que l’indifférence et le mépris affiché par Pap Ndiaye ce 22 novembre, qui en dit long sur sa volonté de ne pas prendre de mesures fortes une profession déjà dans une grande précarité.
Le SNES-FSU revendique d’urgence la création d’un corps de catégorie B de la Fonction publique intégrant et reclassant les agent·es déjà recruté·es. Il exige des mesures immédiates : revalorisation de salaire à 1850€ par mois minimum, refonte de la grille, reconnaissance du temps de travail actuel comme un temps complet amélioration des conditions d’exercice, prime REP/REP+ équivalente à celle des autres personnels, suppression des PIAL.
La situation des AED est très dégradée du fait de l’étendue de leurs missions et de la précarité qui pèse sur leur activité : recrutement local, contrats courts, faiblesse des rémunérations, manque de personnels..
Contraint d’élargir aux AED et AESH le bénéfice de l’indemnité REP/REP+, le ministère fait une nouvelle fois la preuve du peu de cas qu’il fait de ces personnels en leur octroyant un part réduite de cette indemnité.
Collège : repenser plutôt qu’attaquer !
Déclarations ministérielles fracassantes sur le collège, volonté de diriger les pratiques pédagogiques au collège à travers par exemple le plan maths…alors que le collège concentre des difficultés de tout ordre faute de politique ambitieuse menée ces dernières années, le ministère persiste et signe avec des expérimentations qui minent le caractère national du service public d’Education et des mesures qui mettent à mal la liberté pédagogique des enseignant-es dont la professionnalité est une nouvelle fois méprisée.
Le SNES-FSU porte une toute autre ambition pour le collège !
Bac : épreuve de spécialité, un entêtement coupable
Contre la majorité des organisations syndicales, des associations de parents d’élèves, et des associations de spécialistes, Pap Ndiaye a décidé de maintenir les épreuves de spécialité en mars. Il s’inscrit ainsi dans la continuité de la politique de son prédécesseur, faisant primer les considérations politiques sur les considérations pédagogiques. Pour le SNES-FSU, il faut sortir de ce carcan imposé par le calendrier de la sélection pour revenir à des épreuves en juin.
Le fait de « resserrer, de manière pérenne, les programmes d’examen » un mois après la rentrée scolaire (soit 1/6e du temps disponible pour préparer les élèves aux épreuves) apparaît comme une mesure de diversion qui ne trompe personne. Ces allègements dans l’urgence ne répondent pas aux besoins exprimés par la profession.
Le SNES-FSU exige la report des épreuves de spécialité de mars à juin et le retour des épreuves nationales, terminales et anonymes.
Le SNES-FSU va continuer d’informer et mobiliser tous les acteurs de la communauté éducative, sur la nécessité de revenir sur les réformes Blanquer du lycée et du bac.