Ce jeudi 13 octobre, L’émission du SNES-FSU revenait sur les grands éléments dans l’actualité de l’Éducation Nationale : la réforme brutale et dangereuse de la voie professionnelle qui a conduit à
l’appel unitaire à la grève le mardi 18 octobre, les poursuites de la mobilisation sur les salaires dans
un contexte social propice aux luttes, l’automne de la pénurie dans les établissements scolaires
(essence, chauffage, papier…) ; et enfin, l’approche des élections professionnelles, particulièrement importantes pour porter nos revendications.
Lire la première partie :
Crise énergétique
Pénurie, le mot de l’année ? Après la pénurie de profs à la rentrée, c’est désormais la pénurie
d’essence et de chauffage qui fait le quotidien pour les personnels des collèges et des lycées.
De manière très concrète, de plus en plus de collègues qui n’ont plus d’essence ne peuvent plus aller travailler. Une question à laquelle le SNES-FSU est confronté tous les jours, ce qui l’a amené à
intervenir auprès du ministère :
On intervient pour défendre les droits des personnels, très concrètement, au niveau académique ou du ministère, pour exiger que les chefs d’établissements fassent preuves de souplesse et que les collègues ne soient pas pénalisés. Les réponses vont toutes dans le même sens : la compréhension, la souplesse. Le SNES est intervenu, et on a eu des réponses.
Sophie Vénétitay
Une situation à prendre au sérieux car elle risque de durer, d’autant que le gouvernement a mis de l’huile de feu en parlant de réquisition :
C’est une très grave atteinte au droit de grève et au droit syndicale. Être en grève ça n’est pas un blocage, ça n’est pas une prise d’otage : les mots ont un sens. Quand le gouvernement ordonne des réquisitions, c’est une très grave attaque contre le droit de grève, un droit fondamental et un droit constitutionnel.
Sophie Vénétitay
À l’intérieur de la FSU, en intersyndical, le SNES échange pour savoir quelle suite donner à cette mobilisation sur les salaires, et comment matérialiser cette solidarité avec les salariés des raffineries. Car les revendications se rejoignent : ici, comme dans l’Éducation Nationale, les moyens existent pour payer dignement, c’est une question de répartition des richesses ! Si on nous le refuse, salariés de Total ou de l’Éducation Nationale, amplifierons les mobilisations pour rappeler que dans ce pays, il faut bien payer ses salariés.
Mardi, les cortèges vont se rejoindre : l’avenir des lycées professionnel et les revendications pour les salaires. Ça ne s’arrête pas là : le SNES et la FSU sont déterminés. Il faut sauver la voie professionnelle et continuer d’agir pour les salaires, avec un objectif : gagner pour les salaires.
Sophie Vénétitay
Est-ce que nos établissements vont passer l’hiver ?
La crise énergétique, c’est aussi une alerte concernant la facture de gaz, d’électricité dans les collèges et les lycées.
De nombreuses questions se posent : est-ce que les collectivités territoriales vont abonder les budgets, et que se passe-t-il quand un établissement n’est pas en mesure de payer ses factures ? Pour l’instant, les premières réponses sont inquiétants car elles se font au détriment de la pédagogie : on va rogner sur les sorties ou sur les cantines. Et toujours, un silence total de la part du ministère.
Alors, comment agir ? C’est là tout le rôle des élus du SNES-FSU, qui vont, en CA :
- Exiger la transparence sur la situation budgétaire d’un établissement.
- Poser des exigences : les crédits pédagogiques et conditions de travail doivent être préservé. Il n’est pas question que le distanciel vienne palier à un problème d’éclairage ou de chauffage.
- Demander le bilan énergétique de l’établissement servira d’appui pour interpeller les collectivités territoriales sur les nécessaires travaux et investissements à réaliser.
Élections professionnelles :