Actuellement, la classe normale est parcourue selon trois rythmes. La différence extrême entre ces rythmes conduit à ce qu’une carrière en classe normale peut s’accomplir entre 20 et 30 ans. Si les quotas statutaires d’avancement sont annuellement de 30 % (grand choix), 50 % (choix) et 20 % (ancienneté), ce système très discriminant et aléatoire fait que seuls 2 % d’une cohorte bénéficient de la durée minimale de 20 ans.
– Le futur rythme commun est dans tous les cas de figure au moins équivalent au choix actuel à partir du 4e échelon, voire équivalent au grand choix, notamment par les réductions d’ancienneté
– La classe normale est unifiée et construite sur un rythme commun d’une durée maximale de 26 ans. 30 % des personnels bénéficieront d’une réduction de durée d’un an lors du passage du 6e au 7e échelon. Il en sera de même lors du passage du 8e au 9e échelon. Ce sont les « rendez-vous de carrière » (cf. ci-dessous). La durée moyenne de la carrière sera ainsi de 25,4 ans.
➜ L’avancement à rythme unique en classe normale, inscrit dans PPCR et qui est la norme pour les corps de catégorie A de la Fonction publique de l’État, nous est presque acquis, seuls deux moments « d’accélération » induisant une différenciation mesurée d’un an chacun. Le SNES-FSU continue de revendiquer l’avancement de tous au rythme commun le plus rapide.
➜ L’allongement de la durée de séjour dans les trois premiers échelons absorbera en partie les importantes augmentations indiciaires en début de carrière. Le SNES-FSU demande que la durée du 3e échelon soit réduite à une année.
ZOOM
Évaluation des personnels : quelles nouveautés, quels enjeux ?
En lien avec ces modifications de la structure et de la progression de carrière, le ministère revoit les finalités de l’évaluation des personnels, afin de « mieux accompagner les personnels dans l’exercice de leur métier ». Dans cet « accompagnement au long de la carrière », conseils et formations pourront être demandés individuellement ou par les équipes. L’IPR ou le chef d’établissement pourront aussi proposer cet accompagnement.
Le ministère revoit aussi les modalités d’évaluation, la faisant se dérouler lors de « rendez-vous de carrière ».
Deux « rendez-vous » permettront d’obtenir chacun une accélération d’un an dans l’avancement d’échelon en classe normale pour 30 % des promouvables aux 7e et 9e échelons.
Ils prendront les formes suivantes :
➜ une séance d’inspection avec l’IPR (séquence en classe suivie d’un entretien) ;
➜ un entretien avec le chef d’établissement, dont les objectifs et le contenu ne sont pas cadrés nationalement : le SNES-FSU en rejette le principe ;
➜ un compte rendu d’évaluation, dont les critères sont fixés nationalement, rempli par l’IPR et le chef d’établissement, conclu par un avis final du recteur en vue d’une réduction d’un an de la durée de séjour aux 6e et 8e échelons de la classe normale. Ce document pourra faire l’objet d’un appel en CAPA.
Le SNES-FSU exige le respect de la liberté pédagogique, revendique une formation continue de qualité et défend le principe de déconnexion entre évaluation et déroulement de la carrière.
- Télécharger le dossier (US 765) consacré à cette question (état du dossier au 16 octobre 2016) : _us_765_4-p_evaluation_pdf_bd-2.pdf
- Accéder à la rubrique « Réforme de l’évaluation »
Se syndiquer au SNES-FSU, syndiquer de nouveaux collègues, c’est se donner les forces collectives dont nos professions ont besoin pour revaloriser tous les aspects de nos métiers, nos carrières, nos salaires.