Dans le cadre du comité de suivi de la réforme créé par le ministère, le SNES-FSU a fait valoir la nécessité d’organiser un groupe de travail sur la voie technologique. Ce GT qui s’est donné pour objectif la valorisation de la voie technologique s’est réuni à plusieurs reprises et pour la dernière fois le 30 septembre. Le SNES-FSU a participé activement à ces différentes réunions et y a porté ses propositions.
Les propositions qui émaneront du GT devraient être connues le 4 novembre pour être opérationnelles début 2021 lors du processus d’orientation.
Parmi les différentes hypothèses initiales du diagnostic partagé, c’est finalement l’hypothèse du maintien de l’existant structurel qui serait retenue. Cependant, cet existant devrait faire l’objet d’évolutions dites « fonctionnelles » pour s’inscrire de façon plus affirmée dans une logique de bac – 3 et + 3, avec le risque de fusion des enseignements spécifiques en STI2D, STMG et STL.
Ainsi la vigilance s’impose plus que jamais. Pour le SNES-FSU, en effet, le maintien de la voie technologique sur un plan structurel ne doit pas être qu’une coquille vide.
Or, des propositions du SNES-FSU formulées lors des différents GT essentielles à l’objectif affiché par le GT de valorisation de la voie technologique risquent fort de ne pas se retrouver dans les propositions finales du GT
Pas de nouvel enseignement en seconde au prétexte d’un coût supplémentaire
Face au problème d’attractivité de la voie et à celui de l’orientation en fin de seconde, le SNES-FSU demande d’introduire un enseignement technologique obligatoire en seconde. Cette demande s’est heurtée à l’argument ministériel de ne pas alourdir l’horaire des élèves ni les coûts. Cet argument ignore les particularités d’un tel type d’enseignement qui n’a rien de magistral. Le SNES-FSU ne s’est pas opposé à une possibilité de choix entre SNT et un enseignement technologique, sachant que SNT ne peut se substituer à une option technologique qui éclairerait l’élève sur les différents champs technologiques.
Les effectifs et moyens horaires : une question restée sans réponse
Nous avons insisté sur la nécessité d’une baisse des effectifs et du renforcement des moyens horaires en effectifs réduits en particulier en STMG (la moins dotée des séries) comme conditions incontournables de mise en œuvre de la démarche technologique, enjeu majeur d’attractivité.
Nous n’avons pas eu de réponse précise à ce sujet.
Une reconnaissance du projet technologique dans l’évaluation au baccalauréat à obtenir
Face à la demande du SNES-FSU d’adosser clairement le projet technologique au grand oral, il a été rappelé aux membres du GT la nécessité de respecter l’« esprit du grand oral » qui « peut traverser toutes les disciplines » puisqu’il permet «d’apprécier les capacités langagières précises des jeunes et leur posture ».
Le SNES-FSU considère que l’évaluation ayant comme support le projet technologique dépasse largement « l’évaluation des capacités langagières ». Elle permet d’évaluer bien plus de compétences et savoirs liés à la démarche technologique et mesurer la culture technologique acquise. Le projet technologique en est un vecteur essentiel.
C’est pourquoi nous avons exigé la reconnaissance du projet technologique et de ses spécificités qui en font son identité et son attractivité.
Le projet doit jouer un rôle majeur dans l’évaluation au baccalauréat et être support d’interrogation lors du grand oral. Le SNES-FSU a demandé que la note de service sur le grand oral soit revue d’urgence dans ce sens afin de permettre aux collègues de la voie technologique de préparer aux mieux leurs élèves sur la base du travail qu’ils réalisent actuellement autour du projet technologique.