L’émission du SNES-FSU revient jeudi 17 novembre à 16h30. Envoyez-nous vos questions, suivez le direct et commentez !
Cette semaine, nous parlerons violences sexistes et sexuelles. Alors que les élections approchent, le SNES a des propositions concrètes à faire valoir. Pour en parler, Ludivine Debacq, CPE et responsable du groupe égalité femmes-hommes au SNES-FSU
La réalité de nos métiers, c’est la dégradation de nos conditions de travail et de vie, la dévalorisation de notre engagement et de notre travail. Nous aborderons ces sujets avec Hervé Moreau, secrétaire national responsable du secteur “santé, travail, protection sociale”.
Mettre fin aux violences sexistes et sexuelles : un combat syndical
Quel que soit le statut des femmes qui subissent des violences, l’employeur a l’obligation de prendre les mesures nécessaires pour faire cesser ces agissements au travail. Au quotidien, des militantes et militants du SNES-FSU accompagnent les collègues victimes à mettre les mots, qualifier les faits et interpeller les employeurs. En parler et se faire accompagner, c’est le premier pas pour que cessent les violences faites aux femmes sur leur lieu de travail.
Plus de communication au sein des établissements, pour déceler les problèmes et aider les victimes plus efficacement.
Pour les soutenir, l’Éducation Nationale doit leur donner des droits : autorisations spéciales d’absence pour réaliser les démarches administratives, accès garanti à la médecine de prévention pour évaluer et mettre en place les aménagements nécessaires du travail, prise en compte des modifications de l’exercice de la parentalité, accès aux affectations sur préconisation médicale ou sociale, solutions de relogement…
Nous réclamons aussi l’extension effective des dispositifs RH d’écoute et de traitement des faits de violence et la confidentialité de toute information concernant les victimes ; et des mesures conservatoires contre les auteur-es présumé-es de ces violences (mutation d’office ou dans l’intérêt du service…).
Face à des conditions de travail toujours plus difficile, la FSU se mobilise
Cela fait bientôt 6 mois que Pap Ndiaye est notre ministre. Cela fait des années que nous voyons la même réalité.
Salaires, effectifs, conditions de travail, management brutal… Les personnels sont épuisés et le ministre en reste aux grands discours, il y a pourtant urgence à prendre des mesures fortes pour nos salaires et métiers !
La réalité de nos métiers, c’est la dégradation de nos conditions de travail et de vie, la dévalorisation de notre engagement et de notre travail. Selon une enquête Ipsos datant de 2018, le niveau d’épuisement déclaré dans l’Éducation nationale est de 68 %. Seuls 25 % d’entre nous estiment que leur métier est valorisé.
Selon une étude du ministère datant cette fois de 2020, le temps de travail hebdomadaire des professeur-res certifié-es est de 43h. Pourtant, le ministre continue de vouloir nous faire travailler plus pour gagner plus.
Ce sentiment de mépris pèse sur les personnels et éloigne les futures recrues. Les effectifs ne cessent de décroître.
Loin des clichés, Hervé Moreau revient sur les conditions de travail réelles des personnels dans l’Éducation nationale, l’épuisement généralisé et le rôle majeur des élu-es FSU sur le terrain.