Excepté l’introduction de la parité, la circulaire sur la représentation lycéenne reprend la précédente en ignorant les propositions du SNES-FSU pour dynamiser cette instance.
Modifiée en 2016, la représentation lycéenne dans les instances des EPLE pose bien des problèmes : élus au CA exclusivement désignés au sein du Conseil de la vie lycéenne (CVL), système électoral incohérent, élèves du conseil de discipline non membres du CA… Le SNES-FSU s’est adressé à ce sujet aux deux ministres successifs par des courriers hélas restés sans réponse. Il y faisait des propositions de clarification pour une représentation plus équilibrée de tous les lycéens évitant le cumul des mandats.
Aucun changement
À cette rentrée, le ministère se refuse toujours à répondre à l’attente des personnels les plus impliqués dans la vie lycéenne. La circulaire parue au BO du 30 août ne change pas une virgule au système représentatif actuel sauf pour y ajouter que « toutes les catégories de lycéens doivent être représentées au CVL, notamment les sections d’enseignement professionnel […], les classes préparatoires et les BTS ». L’ambiguïté des formules utilisées et des statuts interroge sur la faisabilité de ce qui ne peut être qu’une recommandation… Ce texte est d’abord la déclinaison pour les Conseils académique et national de la vie lycéenne (CAVL, CNVL) du décret d’avril 2017 sur la parité. Les candidatures prendront donc la forme d’un binôme, avec à chaque fois un titulaire et suppléant pour chaque sexe. S’y ajoute une obligation de représentation des élèves de Seconde aux niveaux académique et national, qui ne va rien simplifier au plan local. Le texte précise qu’« il convient d’encourager les élèves de ces classes à se porter candidats au CVL de leur établissement ». Encore faudra-t-il qu’ils soient élus, le statut d’élève de Seconde ne prédisposant pas à celui de favori d’une élection au suffrage universel ! Enfin, le petit couplet moralisateur sur « l’assiduité et l’exemplarité des membres adultes » en dit long sur la considération portée à celles et ceux qui tentent, par leur investissement, de faire vivre les instances lycéennes. Un rappel auprès des chefs d’établissement de l’obligation de réunir des CVL pléniers aurait eu davantage de sens, tant leur rareté est devenue la norme. Ni simplification du système attendue par les CPE, ni cohérence retrouvée dans la représentation des élèves, rien dans ce texte ne permettra de relancer une dynamique de la vie lycéenne toujours en panne.
Philippe Guingand
CPE, RECONQUÉRIR LE RÉGIME DÉROGATOIRE !
Pour ne pas être dissociés des professeurs, à statuts équivalents et publics communs, règles de gestion et instances paritaires identiques !
Signez la pétition : https://petitions.snes.edu/?petition=41