Cet esprit épuise les équipes enseignantes et de vie scolaire.
Plusieurs variantes existent : soit le dispositif est strict, soit les élèves se déplacent pour rejoindre les salles d’enseignement spécialisées (toutes ou certaines seulement, créant des crispations entre collègues). Les enseignants qui n’ont pas accès à leur salle spécialisée se retrouvent sans matériel, et donc partiellement empêchés d’exercer leur métier.
Chaque heure de cours se transforme en marathon. La gestion des documents de cours à ne pas oublier et qui pèsent dans les sacs, celle d’une multitude de dysfonctionnements du matériel informatique qui leur fait perdre du temps et la concentration des élèves. La sensation pour les élèves d’être sur leur « territoire », cumulé au port du masque, multiplie les problèmes de discipline. Quid des problèmes de sécurité aux interclasses ? Rappelons que les élèves ne peuvent rester seuls dans les salles. S’ils doivent attendre l’arrivée d’un enseignant, ce ne peut être que dans une zone de circulation, sous la responsabilité collective des adultes de l’établissement.
Hors de saison
Au printemps, ce dispositif prenait tout son sens quand seules des demi-classes étaient accueillies. Désormais, en classe entière, et selon les collèges avec des groupes de langues vivantes et/ou d’accompagnement personnalisé issus de plusieurs classes, des récréations restaurées et le service de cantine rouvert, le brassage peut être tel que cette organisation contraignante perd son sens, notamment là où il est difficile d’aérer les salles.
Le SNES-FSU demande qu’un allégement des effectifs soit mis en place avec un recrutement de personnels enseignants et d’AED, et de nouvelles modalités d’aération des salles (purificateur d’air ou autre système) alors que le froid s’est installé.