Il vient s’ajouter aux programmes disciplinaires et au référentiel du Parcours d’Education Artistique et Culturelle et apporter la confusion.
En préambule, on peut lire que l’histoire des arts est enseigné dans le cadre des arts plastiques, de l’éducation musicale, de l’histoire géographie, du français, des langues vivantes et que peuvent y prendre part les disciplines scientifiques, la technologie et l’EPS. Ils sont cependant les seuls à se voir imposer dans leurs programmes l’intégration d’une thématique HDA au moins une fois par an. Sur le terrain, les collègues des autres disciplines concernées ignorent l’existence de ce programme.
Accaparés par la mise en place des nouveaux programmes, des EPI, de l’AP, l’EMC, l’EMI… et face à la disparition de l’épreuve au DNB, il sera donc bien difficile de poursuivre les projets interdisciplinaires construits ces dernières années. Dans certains établissements, les collègues ré-exploitent tout de même ces projets dans le cadre des EPI et de la thématique « culture et création artistiques ».
Ce rapide état des lieux vient nourrir notre réflexion sur la pertinence et les enjeux de la rédaction d’un programme d’histoire des arts. Devons-nous nous inquiéter des répercussions possibles sur les enseignements artistiques ?
Le SNES-FSU vous invite à la plus grande vigilance : le cœur de notre métier est bien un enseignement de pratique artistique articulé à la création artistique, l’histoire des arts ne doit pas transformer nos pratiques et instaurer des cours magistraux déconnectés de la pratique. L’idée d’un enseignement d’histoire de l’art (qui avait été proposé notamment par Sarkozy en 2006) avec un enseignant unique recruté par un CAPES ou une agrégation d’histoire de l’Art n’est jamais très loin…