C’était la promesse de Gabriel Attal : un professeur devant chaque classe à la rentrée. C’est désormais une promesse non tenue : selon notre premier bilan de la rentrée, il manquait au moins un professeur dans près de la moitié des collèges et des lycées en cette rentrée !
En cette rentrée 2023, le Snes-Fsu a lancé deux opérations :
– un appel à témoignages
Sous le #LaRentréeEnVrai en particulier sur X/Twitter : depuis le 1er/09, les témoignages se multiplient et montrent que la rentrée n’est pas le monde magique et merveilleux décrit par le ministre et tout le gouvernement.
– une enquête auprès de ses sections Snes-Fsu d’établissements :
Au 8 septembre, il manquait au au moins un professeur dans 48% des collèges et lycées généraux et technologiques.
Toutes les académies sont touchées, avec quelques disparités géographiques :
– au 7 septembre, il manque au moins un professeur dans 60% des établissements dans l’académie de Créteil
– au 4 septembre, plus de la moitié des établissements de Dordogne manquaient d’au moins un enseignant, un tiers au 8 septembre.
On comptait aussi 57 % des collèges et lycées de l’académie d’Orléans-Tours où il manquait au moins un professeur.
Méthode : Enquête envoyée aux responsables des sections SNES-FSU d’établissement. Saisie entre le vendredi 1er septembre et le vendredi 8 septembre.
Construction d’un échantillon représentatif de 508 établissements, mélangeant collèges, lycées et respectant une diversité géographique. Sans être un bilan définitif de la rentrée, cette enquête a pour objectif de faire une photographie à un instant T.
Le choc d’attractivité n’a pas eu lieu !
Au-delà de l’écart entre les déclarations politiques et la réalité que vit la progression sur le terrain, ce premier bilan montre l’état de l’Ecole publique : l’Education nationale confirme son statut de plus grande enseigne de bricolage du pays, entre petites annonces dont certaines sur Facebook ! Comment s’habituer à ce type de rentrée ?
Ces résultats confirment le choc d’attractivité n’a pas eu lieu. La promesse d’E.Macron d’augmenter les salaires de toutes et tous de 10% sans contreparties n’est pas tenue. Les sommes engagées ne permettent même pas de rattraper les pertes de pouvoir d’achat de ces vingt dernières années.
Concertation sur l’attractivité du métier enseignant : le dossier salaires n’est pas clos !
Gabriel Attal a annoncé le lancement d’une grande concertation sur l’attractivité du métier enseignant. Les discussions commenceront le 13 septembre. Pour l’instant, le ministre ne semble pas vouloir réouvrir le dossier salaires. Irresponsable au regard de la crise d’attractivité : postes non pourvus aux concours, bilan de la rentrée…tout montre qu’il est impossible de clore le dossier salaires. Dès mercredi, le Snes, avec la FSU exigera que les discussions reprennent sur ce sujet avec notamment des impératifs : des mesures indiciaires sans contreparties et l’abandon du Pacte !
Le SNES, avec la FSU, exigera aussi que l’ensemble de nos métiers soient concernés par ces mesures salariales : CPE, PsyEN, AED et AESH, qui sont tout aussi indispensables au service public d’Education.