Inauguré cette semaine par le ministre, le chantier de l’évaluation des élèves est lié à celui de la définition du nouveau socle commun de connaissances, de compétences et de culture, et à la refonte des programmes scolaires.
Un jury composé de représentants de la communauté éducative et de la société civile, éclairé par les résultats de la recherche, les pratiques de terrain nationales et internationales et des auditions d’experts, remettra ses recommandations en décembre prochain.
Cinq questions seront mises en débat
• Comment l’évaluation peut-elle être au service des apprentissages des élèves et participer à leurs progrès ?
• Comment rendre compte aux familles des progrès des élèves ?
• Quelle place et quelle forme de la notation dans l’évaluation des élèves ?
• Quels doivent être les moments de l’évaluation dans les parcours des élèves ?
• Comment mobiliser les évaluations dans la détermination des parcours des élèves, leurs choix d’orientation et les procédures d’affectation ?
Pour un débat sérieux
Le SNES-FSU souhaite que ce débat soit ouvert sans tabou et sans préjugé, en partant de la réalité du terrain et en évitant les propos du type « café du commerce » sur la supposée nécessité de supprimer les notes. Il ne faut pas se tromper de débat et faire porter à l’évaluation chiffrée le chapeau de la difficulté – voire de l’échec scolaire –, alors que dans le même temps l’évaluation par compétences et le livret de compétences seraient parés de toutes les vertus pour faire réussir les élèves.
Évaluer, c’est porter un regard professionnel sur le travail des élèves et trouver les ressources pédagogiques pour les faire progresser ; l’évaluation doit être bienveillante, mais sans démagogie.
L’évaluation doit gagner en transparence afin d’être mieux comprise par les élèves et leurs familles. Ses différentes finalités doivent être clarifiées : outil au service de la formation des élèves au quotidien et outil de certification permettant notamment l’obtention d’un diplôme.
Le SNES-FSU continuera à travailler ces questions avec des chercheurs, en lien avec la FSU, à mettre en ligne des outils de réflexion et à faire connaître ses propositions.
Il espère une réflexion sérieuse sur les différentes formes d’évaluation, permettant d’aboutir au consensus évoqué par le ministre, au service de la réussite des élèves.
Il réaffirme l’importance des diplômes nationaux et des rendez-vous certificatifs que sont le diplôme national du brevet et le baccalauréat.
Sandrine Charrier – contenus@snes.edu