Temps de travail des CPE  

Ineptie au rectorat de Grenoble

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L’aménagement et la réduction du temps de travail des CPE sont régis par les arrêtés du 04/09/2002. La « circulaire Duwoye » du 12/09/2002 en précise l’esprit : « 35 heures hebdomadaires inscrites à leur emploi du temps ».

Pourtant trop de conflits continuent d’opposer chefs d’établissement et CPE tant l’interprétation fantaisiste des textes les dénature. Le but est d’en faire faire toujours plus. Faisant fi du cycle hebdomadaire de travail, de savants calculs, logiciels à l’appui, rendent les semaines élastiques. Des pauses artificielles allongent la journée. Des récupérations sont refusées… Le soutien syndical est alors nécessaire pour faire respecter les textes et leur esprit.

Amnésie

Des circulaires académiques ont permis dès 2002 de lever les ambiguïtés (Aix- Marseille, Reims, Toulouse). D’autres rectorats s’y sont refusé et de regrettables dérives se développent, renforcées comme à Grenoble par des textes fantaisistes diffusés en douce aux chefs d’établissement. On y lit qu’il est possible  de « participer à la vie de l’établissement au-delà de son emploi du temps », que l’indemnité forfaitaire est la « contrepartie » aux dépassements, que les limites de la pause méridienne peuvent être fixées par le règlement intérieur et qu’elle ne constitue pas du temps de travail à moins de manger avec les élèves… Ce courrier du secrétaire général de l’académie de Grenoble a été dénoncé auprès du ministère qui ne peut continuer à ignorer ces dérives.

Clarification urgente

La charge de travail ne cesse de croître dans un contexte de hausse démographique alors qu’aucune création de poste de CPE ni augmentation significative des crédits rémunérant les AED ne sont programmées au budget 2015. Renvoyer la question des obligations de service des CPE aux arbitrages locaux est inadmissible car ils sont l’objet de trop de pressions et d’infantilisation qui nient l’autonomie professionnelle. Dès cette rentrée, le SNES-FSU est intervenu à nouveau auprès du ministère pour que les « 35 heures » soient rappelées par la nouvelle circulaire de missions ou par une circulaire spécifique.Le SNES-FSU sera ferme sur ce point et continuera à accompagner les collègues face à ces abus.
Valérie Héraut


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