Réponses des enseignants de SII (Sciences industrielles de l’ingénieur)
Le taux de réponse des enseignants SII est très faible au regard de leur représentativité (rapport de 1 à 6). Il s’agit d’une population moins renouvelée que leurs collègues et essentiellement masculine.
Ils dénoncent dans une même proportion un emploi du temps dégradé (1 sur 2), plus d’élèves à prendre en charge (6 sur 10). Ils sont moins concernés par la prise en charge de l’orientation (4 sur 10 au lieu de 6 sur 10 pour l’ensemble des enseignants), par l’inflation des effectifs des équipes pédagogiques (55% au lieu de 71%) et par l’éclatement des groupes classes (52% au lieu de 72%) mais ces dégradations restent des préoccupations majoritaires.
Tout comme leurs collègues, TROIS QUARTS des enseignants SII jugent stressants et/ou fatigants les nouveaux programmes, du fait de leur complexité, du contexte de leur mise en place et des délais trop courts. Ils sont moins concernés par l’absence de visibilité du futur examen.
Ils dénoncent au
ssi l’apparition de conflits entre disciplines, entre collègues, avec la direction avec cette réforme.
De façon massive, comme leurs collègues, et en résumé : les enseignants dénoncent les contre-vérités prononcées sur le nouveau baccalauréat :
- Pour 9 enseignants sur 10 : NON, il n’y a pas d’amélioration à la préparation à l’entrée dans l’enseignement supérieur, de simplification et d’une meilleure justesse de l’examen.
- Pour 8 enseignants sur 10 : NON, il n’y a pas d’amélioration des relations avec les élèves, ni une meilleure implication de ces derniers, et pas non plus de meilleure construction des projets d’orientation.
- Enfin, bien plus fortement que leurs collègues des autres disciplines, les enseignants SII rejettent, à 89% (75 % pour l’ensemble des enseignants), la précipitation de la mise en place de cette réforme.
Réponses des enseignants d’Eco-estion
185 collègues ont répondu à l’enquête. Les académies les plus actives sont : Grenoble, Lille, Créteil, Versailles et Toulouse.
La quasi-totalité des réponses viennent d’enseignants en lycée, très peu en cité scolaire.
Les enseignants ayant répondu à l’enquête se répartissent à 50/50 entre les adhérents et les non-adhérents du SNES-FSU.
La répartition homme/femme est de 3/4 de femmes et d’1/4 d’hommes.
La détérioration de l’emploi du temps n’est pas une traduction majeure de la réforme.
Seul 1/4 des répondants estiment qu’ils n’ont plus d’élèves à prendre en charge, ce qui implique que près de 3/4 des répondants estiment avoir des effectifs plus chargés.
La prise en charge de l’orientation des élèves ressort comme une contrainte, en effet près de la moitié des répondants ressentent une pression particulière à prendre en charge l’orientation des élèves.
Le point faisant ressortir les équipes pédagogiques pléthoriques n’apparaît pas comme étant un fait majeur pour les enseignants en STMG.
La même analyse ressort pour le point concernant les groupes classes éclatés. Il s’agit sans doute d’une particularité de la voie technologique puisque les spécialités sont « contraintes ».
Près de 6 répondants sur 10 estiment que le travail sur les nouveaux programmes est stressant et fatiguant. Ce travail stressant et fatiguant provient essentiellement des paradoxes et contradictions des programmes, d’une absence de visibilité avec les évaluations du diplôme et du contexte général de la mis en place qui est lui-même stressant.
La réforme du lycée a majoritairement entraîné des conflits entre collègues et avec la direction.
Les attendus officiels de la réforme ne sont pas atteints :
- Pour 3/4 des répondants la réforme du lycée n’améliore pas l’entrée des élèves dans l’enseignement supérieur.
- Pour 4/5 des répondants, l’examen du baccalauréat n’est pas simplifié.
- 70% des répondants ne trouvent pas que la réforme rende plus juste l’examen pour les élèves.
- Pour 70% des répondants, la précipitation de la mis en application des réformes est le problème majeur.
- Pour 70% des répondants, la réforme ne va pas améliorer la construction des projets d’orientation des élèves.
- Pour 65% des répondants, la réforme ne va pas améliorer les relations avec les élèves.
- Pour près de 70% des répondants, la réforme ne va pas renforcer l’implication des élèves dans leurs études.