Les changements imposés au système éducatif durant le dernier quinquennat ont profondément mis à mal nos métiers et celui de CPE n’a pas été épargné.
Un empilement de dispositifs et d’injonctions, des équipes incomplètes ont désorganisé les établissements et dénaturé les missions des personnels.
C’est pourquoi il nous faut, plus que jamais, prendre collectivement la mesure de ces menaces pour les combattre et affirmer ensemble notre conception du métier centré sur le suivi de l’élève.
Des moyens indispensables !
La création au budget de 300 emplois de CPE pour la dernière rentrée reste bien insuffisante et ne permet toujours pas de doter chaque établissement d’au moins un poste de CPE, voire d’en créer un second notamment dans les gros collèges.
Des rectorats ont fait le choix d’implantations provisoires avec des redéploiements. Des dispositifs Blanquer, comme les internats d’excellence, ont en plus été servis au détriment de situations plus urgentes.
Un oubli révélateur….!
La direction des études statistiques du ministère (DEPP) vient de publier une étude (note d’information N°22-Novembre 2022) portant sur les « missions particulières des enseignants dans les établissements du second degré ». Curieusement, cette étude porte sur les seuls enseignants et écarte CPE et professeurs documentalistes. La DEPP s’en explique en précisant que « les personnels qui peuvent percevoir des IMP comme les professeurs documentalistes, les enseignants remplaçants ou les conseillers principaux d’éducation sont hors champ de l’étude parce qu’ils ne sont pas dans les bases relais au moment du constat de rentrée ».