CR du stage philo du 17 novembre 2016 au S3 de Créteil (élargi aux collègues d’IDF). Un document plus complet suivra…
25 stagiaires étaient présents, plus les 2 organisateurs : le secrétaire du S3 de Créteil et le responsable national du groupe philo. Académies de Créteil et Paris majoritairement représentées, un peu moins pour Versailles. Stage ouvert aux non syndiqués afin d’y accueillir également les collègues des « AG » d’IDF impliqués dans la mobilisation de 2016.
3 débats ont été abordés selon l’ordre du jour :
– les effets de la réforme du lycée sur l’enseignement de la philosophie ?
– quels aménagements seraient envisageables quant aux épreuves et aux
programmes ?
– bilan de nos mobilisations passées et perspectives à venir ?
1) les effets de la réforme du lycée sur l’enseignement de la philosophie :
– rappel de l’analyse du groupe philo + fiche de synthèse (voir en pièce jointe)
– tour de table (25 interventions)…
– bilan à chaud : a) hétérogénéité des situations locales induite par la réforme, b)
difficulté du coup à mobiliser tout le monde en même temps (+ nécessité de ne pas
dresser les disciplines les unes contre les autres comme nous y invite l’autonomie
locale), c) dimension éminemment stratégique du maintien des dédoublements de la
philo en séries technos établis en 1994 (où se joue non pas seulement notre confort, mais l’avenir même de cet enseignement dans le technique…) + rappel des
constats que dressait déjà le rapport Bouveresse-Derrida de 1989 (avec la réforme Chatel, on revient donc 25 ans en arrière, alors qu’on avait déjà 20 ans de retard !) d)
le front de la démocratisation de l’enseignement de la philo a donc reculé (l’heure
n’est plus à promouvoir la philo en bac pro, mais à défendre la philo en séries
technos).
2) Quels aménagements seraient envisageables quant aux épreuves et aux programmes :
– rappel du bilan du questionnaire philo de 2015 + fiche de synthèse sur le bac (en pièce jointe)
– présentation par le groupe philo des hypothèses de travail abordées lors du stage
national de février 2016
– tour de table …/…
– bilan : a) large accord pour demander le retour à une épreuve de philo avancée dans le mois de juin (situation difficile en philo et en français, d’où l’adresse du SNES à la ministre pour la session 2017 ), b) large accord également pour ne pas faire des questions pédagogiques un alibi, dissimulant la question centrale des moyens (la réforme du lycée étant moins la cause que l’accompagnement d’une politique d’austérité largement relayée par les gouvernements successifs), c) nos désaccords de novembre confirment ceux de février (cf. stage mentionné ci-dessus) où se cristallisaient déjà les 2 mêmes positions franchement divergentes, le souhait du groupe philo étant de distinguer ce qui fait l’unanimité (tant dans nos souhaits que dans nos refus…), de ce qui fait ( et mérite…) débat. Ces 2 positions (pour des raisons stratégiques et syndicales, mais aussi pédagogiques, philosophiques, politiques…) se clivent autour de l’urgence de retravailler les programmes (ou au contraire, selon une majorité de collègues présents, de ne surtout pas ouvrir la boîte de Pandore…) en lien avec l’urgence – cette fois-ci beaucoup mieux partagée – de retravailler les épreuves du bac (en particulier en séries technos).
3) Mobilisations : bilan et perspectives ?
– rappel par le groupe philo, de nos mobilisations depuis 2010-2011 et de la stratégie d’élargir la mobilisation au lycée et à l’ensemble du secondaire, au moment du rejet de la réforme du collège.
– succès mitigé dès juin-juillet 2015 de l’articulation entre l’intersyndicale (construite autour du SNES et des associations professionnelles depuis l’automne 2013) et les AG parisiennes autonomes. Le groupe philo relève une sorte de conflit de légitimité entre la souveraineté des assemblées générales (et leurs mots d’ordre spécifiques) et le fonctionnement démocratique interne propre aux organisations syndicales (engagées par leurs mandats, leurs instances, etc.) conditionnant la plate-forme de notre intersyndicale nationale (SNES, SUD, FO, CGT, SNALC, APPEP, ACIREPH, SOPPHI).
– nos débats convergent sur les propositions suivantes : a) relancer les chefs d’établissements (via les S3) en amont des CA de février afin de leur rappeler l’existence de la consigne ministérielle de janvier 2015 + relancer (via le S4) le ministère pour renforcer le texte, b) préparer un stage philo national à l’initiative du SNES (au retour des vacances d’hiver, vers le 10 mars) sollicitant nos soutiens parmi les universitaires ainsi que le front intersyndical et associatif mentionné ci-dessus.
– L’année 2017 s’annonce lourde de menaces (nouvelle réforme du lycée, temps de travail des fonctionnaires, austérité budgétaire accrue, etc.). Il est probable que la tenue de nouveaux états généraux de la philosophie devienne une évidente nécessité dans un avenir proche. D’ici là, il nous faudra – sauf à rejouer la partition de 2016 – anticiper et préparer une mobilisation dès cette année scolaire, ainsi que le stage national et les stages académiques (le 12 janvier à Toulouse, Lille, etc.) devraient nous y aider.
Pour le groupe philo, Jean-François Dejours.
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