I – État des lieux de la discipline au lycée
Nous avons longuement analysé la situation des SES dans le contexte de la réforme du lycée : pour les enseignant.es, la dégradation des conditions de travail est patente (effectifs par classe, dédoublements de classe, explosion des équipes pédagogiques, impact du faible horaire de Seconde sur les services…). Pour les élèves, les inégalités sociales de parcours sont toujours fortes, et se répercutent entre autres sur l’orientation post-bac.
Les discussions ont également porté sur l’actualité plus « brûlante », en particulier les enjeux du retour des écrits de baccalauréat au mois de juin. Si le report des épreuves est en soi une satisfaction, les conditions dans lesquelles il se fait sont inacceptables : la lourdeur des programmes les rend infaisables, même avec un trimestre de plus, et ce d’autant plus qu’il faudrait préparer le grand oral sur les heures de cours. Sans compter les conditions de correction à venir (passation du grand oral en même temps que la correction des copies).
II – Quelles revendications porter ?
Le SNES-FSU a dénoncé les conditions créées par le report des épreuves au mois de juin. Notre organisation a appelé les enseignant.es à suivre les appels de certaines associations disciplinaires – notamment, dans le champ des SES, l’Apses – pour résister à ces injonctions intenables.
Les collègues présent.es à la JRD ont clairement confirmé que des allègements de programme sont indispensables et urgents. De ce point de vue, le SNES-FSU s’est mandaté lors de la CA nationale des 28/29 novembre pour mener une action collective permettant de dénoncer la situation, qui concerne la majorité des disciplines.
De manière plus structurelle, la JRD a confirmé les critiques principales que nous avions portées sur le contenu même des programmes : manque de pluralisme, découpage disciplinaire contestable, manque de problématisation, etc.
Les collègues ont aussi dénoncé l’intensification du travail, et porté la nécessité d’avoir plus de temps à consacrer aux élèves (effectifs par classe, horaires disciplinaires, nombre d’élèves suivis dans un service, etc.).
III – Intervention de Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU
S. Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, a présenté le contexte général des politiques scolaires du ministère, en montrant les liens et la cohérence entre les différents éléments les plus récents de ces politiques, qu’elles concernent les statuts (Pacte, classe exceptionnelle…) ou la nature du système scolaire (SNU, « exigence des savoirs »).
IV – Pour finir en classe(s) …
La journée s’est terminée sur une conférence du sociologue Étienne Penissat, qui travaille sur les classes sociales en Europe et en France et sur les représentations de l’espace social. Son dernier ouvrage, « Classe », est paru cet été aux éditions Anamosa. Les échanges ont ensuite permis d’évoquer les modalités d’enseignement auprès des élèves.
Pour poursuivre la réflexion, inscrivez-vous sur la liste en nous contactant par mail à groupe.SES@snes.edu.