Le ministère veut imposer sa réforme. Il a maintenu l’examen des textes au Conseil supérieur de l’éducation (CSE). Seule la poursuite de la mobilisation permettra d’obtenir une remise à plat du projet.

Cette série est la dernière qui n’a pas été « réformée ». Le ministère a bâti un projet qui, certes conserve une filière complète de la Seconde à la Terminale, mais contient les points qui sont aujourd’hui contestés dans les autres séries : déprofessionnalisation des formations, regroupement d’enseignements technologiques, introduction de l’AP (accompagnement personnalisé), volant d’heures globalisé pour les enseignements à effectifs réduits. Les enseignants, consultés sur un projet parcellaire (horaires de l’ensemble du cycle mais uniquement les programmes de Seconde), refusent cette réforme qui, encore une fois, risquerait de « casser » ce qui fonctionne bien.

Le SNES-FSU a exigé que le projet soit remis à plat et qu’il soit retiré de l’ordre du jour du CSE, pour reprendre des consultations sur une autre base.

PÉTITION ET GRÈVE

Une pétition a été massivement signée. Les personnels étaient en grève le 13 janvier dans plus d’une dizaine d’établissements. Ils ne refusent pas le principe d’une réforme mais exigent que les spécificités de la série soient préservées, que le débat aille au fond des questions.

Pour le SNES-FSU, un report d’un an est nécessaire avec une vraie concertation notamment sur :

– les stages : les dix jours de stages perlés en Seconde étaient absurdes et impossibles à mettre en place dans de grosses structures : en CSE, l’administration a repris la proposition du SNES-FSU de quatre semaines en Seconde et quatre en Première ;

– le calcul juste des dotations supplémentaires, affectées aux travaux pratiques et permettant d’assurer des groupes de douze élèves conformes à la réglementation, mais aussi aux dédoublements nécessaires en enseignement général ;

– une consultation sur le programme des trois ans : on ne peut pas imposer une réforme qui ne donne une visibilité que sur l’année de Seconde ;

– une remise en cause de certains contenus et notamment du regroupement restaurant et hébergement en « Sciences et Technologies du Service » que les collègues de spécialité refusent. Malgré la pression du SNES-FSU, le ministère a maintenu le texte à l’ordre du jour du CSE. Le CSE a rendu un avis négatif, la ministre serait bien inspirée d’en tenir compte. Le SNES-FSU appelle les collègues à poursuivre la mobilisation, pour les enseignants, pour les élèves, afin d’assurer la pérennité de la série.

Thierry Reygades


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