Entre autres problèmes, l’enseignement d’exploration de SES en Seconde est plombé par un programme infaisable. L’allégement que le SNES-FSU a obtenu pour la rentrée 2016 a néanmoins fait polémique.
Jusqu’à présent, huit des dix questions réparties en cinq thèmes devaient être traitées, la première question de chaque thème étant obligatoire. Dans la réalité, personne ou presque ne parvient à tenir cette prescription, même si le préambule du programme précise qu’on ne doit pas « chercher l’étude exhaustive des notions » …
Avec une large intersyndicale, le SNES- FSU a soutenu la demande d’allégements portée par l’APSES. Accepté par le ministère, mais sans que soit changée la structure actuelle du programme, cet allégement devrait être adopté lors du Conseil supérieur de l’éducation du 30 juin.
Six questions à traiter
Dès la rentrée 2016, les enseignants auront à traiter six questions, dont quatre obligatoires. Par rapport à l’existant, la question de la formation des prix sur un marché devient facultative. La polémique ayant sévi quelques jours durant dans le microcosme éditorial parisien et parmi quelques représentants de « l’amicale des sociétaires du CAC40 », il convient de préciser les choses : bien évidemment, l’étude du phénomène marchand ne disparaît pas de l’enseignement de SES. Il occupe une large part du programme de Première. En Seconde, les enseignants, qui le souhaitent et le peuvent, pourront traiter la question de la formation des prix ; elle reste au programme. En outre, dans le cadre de la liberté pédagogique et sans forcément entrer dans la formalisation indiquée par le programme (construction et déplacement des courbes d’offre et de demande…), il est possible d’aborder la notion et la diversité des marchés en découvrant la diversité des entreprises.
Il est enfin stupéfiant d’entendre et de lire que le choix de rendre optionnelle l’approche formalisée du marché en Seconde serait idéologique. Cela signifierait a contrario que son inscription dans le programme l’a aussi été.
Hervé Moreau