Rentrée 2024

En SES, la réforme Blanquer de 2018 a dégradé les conditions d’enseignement, par une intensification du travail, tout en poursuivant une orientation idéologique des programmes. Blanquer s’est en allé, mais sa méthode d’incertitude permanente reste !

La rentrée 2024 se passe encore à l’aveugle en Terminale, alors que le ministère n’a toujours pas confirmé la suppression de 3 chapitres, annoncée par mail par les inspecteurs fin juin.

Pourtant, depuis 2018, le SNES-FSU alerte sur l’infaisabilité de ce programme et demande un travail sérieux pour l’aménager. Sur le fond comme sur la forme, cet allègement sorti du chapeau n’est pas satisfaisant.

Les analyses du groupe SES du SNES-FSU

La « journée de réflexion disciplinaire » (JRD SES) du 17 novembre 2023 a permis d’échanger sur le métier, la discipline et sur les revendications à porter.

En Seconde

En tronc commun, l’horaire insuffisant conduit à dégrader les services (nombre d’élèves et de classes), et ne permet pas une véritable découverte, ni l’appropriation de la discipline par les élèves.

La séparation disciplinaire est parfois artificielle. Il est regrettable que ce programme ait été pensé comme une préparation au cycle terminal, lui-même essentiellement tourné vers la poursuite d’études en économie ou en sciences sociales.

Dans le cycle terminal

Le lycée Blanquer a dégradé les conditions d’enseignement, avec la disparition des heures « dédoublées » et des groupes chargés, sans possibilité de suivi individualisé.

Le SNES-FSU critique les programmes du cycle terminal pour leur lourdeur excessive, leur tendance à l’encyclopédisme, leur découpage disciplinaire interne très strict et leur approche de type universitaire. Les contenus actuels sont peu adaptés aux lycéen·nes et font passer au second plan l’objectif de la formation de l’esprit critique.

Ainsi, ces programmes ne font pas assez de place aux problématiques et aux débats, en se concentrant sur des mécanismes déconnectés les uns des autres. Les épreuves écrites, dans leur conception même, tendent à évacuer le débat et la problématisation. 

Aussi, le SNES-FSU dénonce les pressions récurrentes, venant de lobbies liés au monde patronal, qui cherchent à faire de la discipline un outil de propagande. L’École n’a pas à promouvoir une vision libérale de l’économie ni à valoriser le rôle de l’entrepreneur.

Les propositions du SNES-FSU

  • des programmes qui privilégient un questionnement sur des objets larges, permettant le croisement des regards disciplinaires, et qui préservent la possibilité de diversification des méthodes pédagogiques ;
  • un fléchage national d’horaires dédoublés, pour que toutes les disciplines puissent en bénéficier ;
  • la protection de la discipline contre les attaques des lobbies patronaux ;
  • la remise à plat des réformes inégalitaires du bac, du lycée et de Parcoursup, avec une organisation des enseignements en séries entièrement repensées ;
  • concernant l’EMC, le SNES-FSU s’oppose à l’obligation d’évaluer de manière chiffrée. Cet enseignement doit privilégier la réflexion critique, et non l’inculcation de « valeurs » et de « règles ».

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