Présentés comme les avatars des Cités éducatives en zone rurale mais sans les moyens afférents, les Territoires éducatifs ruraux seront donc deux fois plus nombreux à la rentrée 2023. Il en existe actuellement 65. On peut craindre qu’une fois de plus les équipes se trouvent embarquées dans un dispositif aux décisions verticales, mis en place de manière précipitée écrasant les temps de concertation. Le fonctionnement des TER est protéiforme et favorise la dérégulation. Une partie des Sixièmes Tremplin qui ont inspiré la réforme du collège a été expérimenté dans des TER de l’académie d’Amiens.
La Première ministre annonce aussi 3 000 places supplémentaires en internat rural. C’est une bonne nouvelle mais n’est-ce pas seulement le rattrapage du plan « Internat du XXIe siècle », lancé en 2020 ? Il promettait 13 000 nouvelles places d’ici 2022. Cependant en annexe du dossier de presse de ce plan, il s’agissait plutôt de labelliser Internats d’excellence beaucoup d’internats existant; une vingtaine seulement de nouveaux internats devaient voir le jour… à peine 1 500 places là où l’affichage médiatique de départ annonçait 13 000 nouvelles places d’ici 2022.
Les propositions du SNES-FSU
Pour le SNES-FSU, qu’une réflexion sur les transports scolaires et sur un désenclavement sportif et culturel soit menée par l’État et les collectivités locales est une bonne idée. Que l’information à l’orientation se développe en direction des élèves de collèges éloignés, cela pourrait aussi en être une, s’il s’agissait de développer les CIO (centres d’information à l’orientation) et non pas de donner la main sur l’orientation aux branches professionnelles qui seront tentées d’adapter l’offre à la demande. Que les collectivités territoriales puissent s’immiscer dans les projets pédagogiques des collègues alors même que ces établissements obtiennent des résultats supérieurs à la moyenne, c’est non !
Le SNES-FSU revendique une rénovation de tous les internats, comprenant un encadrement éducatif et pédagogique de qualité, en concertation avec les collectivités territoriales pour améliorer partout les conditions matérielles d’accueil.