Tous ces sujets ont été mis en cohérence en Janvier 2023, par la circulaire ministérielle consacrée à la « nouvelle dynamique pour les mathématiques », de la maternelle au bac, qui singularise totalement notre discipline,.
Tout cela ne règle en rien les difficultés préexistantes en collège comme en lycée :
- Au collège, les difficultés demeurent dans le quotidien de la classe par manque de temps pour aborder correctement les notions ; les niveaux d’exigence attendus ne sont pas toujours clairement exprimés, et un flou problématique demeure pour organiser le travail des élèves ; la rigueur attendue pour les raisonnements reste en-deçà de ce qui est nécessaire pour la réussite de la scolarité en lycée, et contribue à créer des écarts préjudiciables aux poursuites de scolarité.
- Au lycée, la réforme a fortement accru le rôle sélectif des mathématiques et conduit toujours en voie générale à ce que plus de 50% des d’élèves n’aient pas 3 années de formation mathématique, aggravant les déterminismes sociaux et de genre.
Le SNES-FSU y exige le financement des options mathématiques complémentaires et expertes en Terminale, de moins en moins assuré, et le plus souvent pris sur les marges horaires. Il porte la demande de l’abandon du Grand Oral qui n’est pas adapté à la spécificité des mathématiques et pour lequel les récent aménagements ne changeront rien.
Dans tout le Second degré, la demande de généralisation des mises en activité, et le travail des 5 compétences mathématiques est difficilement compatible avec les effectifs surchargés des classes, tout comme l’est l’obligation de la pratique d’un langage informatique en cours de mathématiques, notamment au lycée.
Les propositions du SNES-FSU
Le SNES-FSU est intervenu régulièrement pour rétablir quelques vérités sur la discipline, ou pour faire avancer ses revendications sur la place des mathématiques dans le Second degré. En collège et en lycée, il propose :
– Des aménagements de structures, de programmes et d’épreuves, pour mieux diversifier l’activité des élèves et permettre au plus grand nombre de suivre leur enseignement (« mathématiques pour toutes et tous »jusqu’au Bac).
– Des horaires garantis par une grille nationale et des groupes à effectifs réduits.
– Des programmes mieux articulés avec le tronc commun en spécialité « physique-chimie et mathématiques » de la voie technologique.
– L’introduction d’éléments d’épistémologie pour donner plus de sens à la discipline, sur des horaires identifiés et non pas « au fil du programme », sans temps pour la mettre en œuvre.
– Une clarification des liens entre informatique et mathématiques, qui ont désormais des concours de recrutements différenciés.
– La remise à plat du DNB et des réformes inégalitaires du bac, du lycée et de Parcoursup, ce qui suppose une autre organisation des enseignements au lycée et le retour à des épreuves nationales, terminales et anonymes.
Le SNES-FSU travaille ces questions avec les collègues.au cours de stages syndicaux et/ou de journées de réflexion disciplinaires nationales. Il vous propose aussi d’échanger et de partageer des réflexions collectives avec d’autres collègues sur sa liste de discussion disciplinaire réservée aux syndiqué.e.s : demandez votre inscription en écrivant à maths@snes.edu.