Crise de recrutement

Cette rentrée 2022 se fait dans un contexte inédit de crise de recrutement : postes non pourvus aux concours, recours grandissant aux contractuels… Ce n’est pas la première année que l’Éducation nationale manque d’enseignants, mais l’ampleur de la crise révèle la crise d’attractivité de nos métiers.

Salaires

La revalorisation du point d’indice de 3,5% au coeur de l’été ne permet de rattraper les pertes antérieures ni celles liées à l’inflation.

Lutte contre les inégalités

Le ministre a placé cette rentrée et plus globalement son action sous le signe de la lutte contre les inégalités. Les inégalités sont toujours très importantes à l’issue du premier quinquennat d’E. Macron. Plusieurs leviers doivent être travaillés : les moyens qui doivent permettre de dédoubler davantage les cours et de diminuer les effectifs dans les classes, une politique volontariste de mixité sociale ainsi qu’une relance de l’Éducation prioritaire.

Transition écologique

L’été a confirmé les urgences climatiques et environnementales. L’Éducation nationale doit prendre toute sa part dans la transition écologique en articulant les enjeux de court terme et de moyen terme. Les prochains mois pourraient être ceux d’une crise énergétique : comment l’Éducation nationale s’y prépare ?

Des métiers en perte de sens

Innovations, projets, évaluations standardisées, financements contractuels des besoins, nominations sur profil… l’École du futur est avant tout une école de la concurrence, pilotée par les résultats quitte à s’affranchir des règles communes. À l’exemple des CLA, TER et cités éducatives lancées pour défaire l’Éducation prioritaire, la méthode est connue : généraliser des expérimentations sans aucun bilan ce qui rend illusoire la volonté d’y associer réellement les personnels.

Au collège, les évaluations d’établissements ne convainquent pas et les conclusions -qui n’attribuent aucun moyen- somment les collègues de transformer leurs pratiques professionnelles et font fi des classes surchargées y compris lorsqu’il faut accueillir des élèves en inclusion scolaire.

Au lycée, la réforme n’en finit pas d’être modifiée. C’est épuisant pour les collègues, illisible pour les élèves et leurs familles. De nouveaux problèmes apparaissent sans avoir résolu ceux auxquels la réforme était censée répondre. Le SNES-FSU appelle à une remise à plat de la réforme du lycée.

L’ensemble des analyses et revendications du SNES-FSU sont disponibles dans le dossier de presse de rentrée :

Revoir la conférence de presse :


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