La réforme Collège2016 se met en place à marche forcée… ou pas du tout. Pour le SNES-FSU, il s’agit bien d’amplifier, avec l’intersyndicale du second degré, les campagnes d’explications, de poursuivre les actions de refus de la mise en place de la réforme et de s’opposer à ceux qui confondent gestion des ressources humaines et mise au pas des personnels. Alors que la préparation de la rentrée dévoile petit à petit la réalité de la réforme Collège2016, le front de soutien à cette dernière devient de plus en plus clairsemé. Raison supplémentaire pour poursuivre la lutte et organiser la résistance pédagogique. Cette dernière se construit dès maintenant en pesant sur les conditions de la rentrée. Elle s’appuiera aussi sur une journée de grève dans la période de la rentrée 2016.

Dans les lycées, comme le montre l’enquête du SNES-FSU, les conditions de travail ne se sont pas améliorées. Les effectifs de classes n’ont cessé d’augmenter et la réforme Chatel a produit des effets désastreux. De l’aveu de tous, le lycée prépare encore moins bien qu’avant les élèves à la poursuite d’études. Il est miné par les logiques d’autonomie et les restrictions budgétaires.
La réforme a fait en partie éclater le cadre national et permis l’adaptation locale à la pénurie de moyens en rognant sur les horaires légaux, les options et les heures à effectifs réduits, plaçant les disciplines en concurrence.
D’un établissement à l’autre, d’un territoire à l’autre, les élèves peuvent de moins en moins prétendre à des conditions et des offres d’enseignements équivalentes.

La fuite en avant que constituent, d’une part, les nouveaux textes sur le redoublement et, d’autre part, les pressions ou menaces sur les examens annoncées par certaines organisations syndicales ne résoudra rien. Bien au contraire !
La rentrée 2016 ne sera pas celle que le gouvernement espère. À nous de la préparer dès maintenant.