La rentrée 2015 se prépare activement dans les établissements qui ont maintenant connaissance des moyens qui leur sont attribués. Les CA vont délibérer très prochainement sur leur répartition et les collègues qui en débattent aujourd’hui mesurent les difficultés qui se profilent.
En effet, les nouveaux emplois créés pour le second degré, l’équivalent de 2 550 postes à temps plein d’enseignants et dix emplois de CPE stagiaires, seront loin de suffire pour compenser la hausse démographique et financer une relance ambitieuse de l’éducation prioritaire. Le ministère a lui-même convenu que ces moyens ne permettront de prendre en compte la hausse démographique qu’à moitié.
Or, la tension sur les effectifs est plus forte d’année en année : sur dix ans, les effectifs moyens d’élèves par division ont augmenté d’une unité environ et les établissements de l’éducation prioritaire ne sont pas épargnés. Le risque est grand d’un appauvrissement de l’offre de formation et la répartition des moyens va encore se faire en jouant les disciplines les unes contre les autres.
Flou entretenu
Nous sommes dans cette préparation confrontés à une difficulté supplémentaire. En effet, le décret concernant les indemnités pour missions particulières (IMP) n’est toujours pas paru à ce jour et l’absence de texte donnant aux recteurs et chefs d’établissement des consignes sur l’application des nouveaux décrets régissant les obligations de service des enseignants engendre la plus grande cacophonie dans les collèges et les lycées. Prenant des libertés d’interprétation des plus fantaisistes avec les textes réglementaires, ils continuent de faire la preuve que pour eux « autonomie des établissements » rime avec déréglementation et autoritarisme à tous les étages.
Le SNES-FSU s’adresse à la ministre pour lui demander de sortir du silence et de faire en sorte que les textes de cadrage indispensables soient pris. Il appelle les collègues à intervenir notamment dans les CA pour imposer le respect des textes, une autre écriture du décret IMP et aussi la prise en compte des besoins de chaque établissement en termes de moyens.